Les opérateurs internationaux de lignes régulières ont réduit leurs services à destination des ports de la Corée du Sud, d’après un rapport de l’Institut maritime de ce pays, a indiqué l’agence Reuters le 21 avril.
Depuis le 1er avril, trois nouvelles alliances est-ouest se sont mises en place: Ocean Alliance, THE Alliance et 2M. Elles proposent davantage de services dans le monde entier que les quatre alliances existantes précédemment, mais pas pour les ports de Corée du Sud. Le nombre de touchées au port de Busan a diminué de 31 à 28, au port de Gwangyang de cinq à deux. Dans la même région, Shanghai a progressé de 46 touchées à 48, Hong Kong de 26 à 30, Qingdao de 19 à 21, Tokyo de huit à neuf.
Des frais plus élevés pour les chargeurs
Cette situation s’explique principalement par la faillite de la compagnie Hanjin, selon l’Institut. Cette compagnie manutentionnait en moyenne chaque année un volume de 1,88 MEVP en entrée/sortie de Corée du Sud ainsi que 2,72 MEVP en transbordement. Le trafic conteneurs sud-coréen a chuté de 3 % en 2016 et la tendance devrait se poursuivre en 2017. Selon l’Institut, la réduction des services dans les ports de Corée du Sud limite les choix disponibles pour les chargeurs de ce pays. Elle induit une hausse des frais d’expédition déjà plus chers pour les exportations que ceux pratiqués dans les ports chinois.
L’Institut envisage deux solutions. La première peut venir de la compagnie coréenne Hyundai Merchant Marine Co, qui a évité la faillite en décembre et conclu depuis une coopération stratégique avec 2M. La deuxième peut venir de SM Corp. Line qui a mis en place un service de ligne entre Shanghai et Ningbo en Chine, Busan en Corée du Sud et Long Beach aux États-Unis. SM Corp. Line prévoit d’exploiter huit services intra-Asie entre la Chine, le Japon, la Thaïlande, le Viêt Nam, l’Inde, le Pakistan, l’Indonésie et d’autres pays.