Le développement du trafic avec l’Afrique de l’Ouest est l’une des explications de la montée en puissance du port de Valence au cours de la période récente. Selon les statistiques de l’Autorité portuaire de Valence (APV), le flux est passé de 4,8 Mt en 2013 à 5,7 Mt en 2016, soit une progression de 19 % en trois ans. Le port est une importante plateforme de transbordement de conteneurs. En boîtes pleines, le trafic avec l’Afrique de l’Ouest a atteint 280 000 EVP en 2016, dont 200 000 EVP au titre du transbordement (71 % du total). Les statistiques des deux premiers mois de 2017 indiquent une progression de 5 % (47 000 EVP dont 34 000 de transbordement). L’Afrique de l’Ouest est actuellement la quatrième destination géographique du trafic total de conteneurs (import-export et transbordement), après la Méditerranée, l’Extrême-Orient et l’Espagne; et devant la côte atlantique de l’Amérique du sud, l’Inde et l’Europe du nord.
Une localisation privilégiée
Mais Valence est surtout le principal port espagnol pour l’activité import-export de conteneurs avec l’Afrique de l’Ouest. Il bénéficie en effet d’une localisation privilégiée pour cette activité. Le port est le débouché naturel des entreprises des régions de Valence, Castille et Madrid: dans un rayon de 350 km, on retrouve 51 % du PIB espagnol. Par ailleurs, Valence dispose d’excellentes connexions terrestres et ferroviaires avec cette zone. En revanche, les liaisons ferroviaires avec l’Aragon et le nord de l’Espagne sont déficientes. À cela s’ajoute la disponibilité de lignes maritimes. Les services Euraf4 et Euraf6 de CMA CGM escalent à Valence avec des touchées dans les principaux ports d’Afrique occidentale. MSC, qui dispose à Valence de son propre terminal, plateforme stratégique de transbordement, propose le West Africa Service (WAF). En août 2016, le service Med Africa Line (MAF), intégré par les compagnies Cosco, Arkas, Zim et Messina, a inauguré une escale à Valence, permettant d’offrir une desserte du Sénégal, du Ghana et de la Côte d’Ivoire. En janvier 2017, le West Africa Service (WAS), intégré par ces mêmes compagnies, a complété la desserte d’autres ports africains.