Dans l’immédiat, le volume est faible, mais cela n’empêche pas la directionde miser sur l’avenir. Avec un volume de trafic de 11 700 EVP l’an dernier, soit l’équivalent de 173,000 t, et une augmentation de 28,5 % par rapport à l’année précédente, le port de La Spezia estime que l’Afrique occidentale peut faire partie des bonnes destinations. Certes, pour le moment, le volume d’échanges est relatif.
Optimiste pour l’avenir
Toutefois, dans les bureaux de la direction du port, on est optimiste sur le développement des relations à long terme. « Grâce à la volonté de différents opérateurs qui utilisent notre port comme une sorte de plate-forme privilégiée pour les exportations vers les marchés de l’Afrique de l’Ouest, nous avons un bel avenir devant nous », estime un dirigeant de l’autorité portuaire. Il ajoute que l’Afrique de l’Ouest ne représente pas le cœur des affaires pour le port de La Spezia, mais le fait que ce continent soit en mouvement perpétuel incite les opérateurs à observer les fluctuations de la situation dans cette partie du continent avec attention.
« Les opérateurs comme MSC, UASC ou encore CGM sont très attentifs aux changements sociaux et politiques qui peuvent influencer l’évolution des relations commerciales, donc du trafic », ajoute ce fonctionnaire. Le Chinois Cosco, par exemple, a déjà annoncé un renforcement de ses liaisons directes avec les ports d’Afrique occidentale au départ de La Spezia en direction d’Abidjan, Dakar, Takoradi et Tema. La tendance est identique pour Contship qui a dégagé une grosse enveloppe pour améliorer ses infrastructures, une opération qui devrait déboucher sur un renforcement important du trafic de conteneurs toutes destinations confondues.
Depuis l’introduction de la réforme, la nouvelle autorité portuaire qui chapeaute les ports de la Ligure orientale a décidé de donner le coup d’envoi à une vaste politique de développement des infrastructures. L’idée est de construire de nouveaux quais et d’améliorer l’accessibilité au réseau ferroviaire. « Tout cela ne peut que renforcer certaines activités, y compris le trafic avec l’Afrique de l’Ouest », confie ce même fonctionnaire.