Avec des chiffres relativement faibles en ce qui concerne le volume de trafic, l’Afrique de l’Ouest ne peut pas prétendre au rang de partenaire privilégié. Ce qui ne veut pas dire que les ports de Vado Ligure et Livourne, laissent tomber cette route.
C’est vrai, les chiffres ne sont pas vraiment enthousiasmants. Mais visiblement la situation est identique dans tous les ports italiens qui ont entamé une politique d’échanges avec les pays de l’Afrique de l’Ouest. À Livourne, par exemple, le volume de trafic en import et export durant le premier semestre 2016 est de l’ordre de 3 596 EVP. À Vado Ligure, il est de 4 679 EVP sur l’année 2016 contre 2 022 EVP en 2015. Une hausse relativement faible en termes de chiffres, mais importante en termes de pourcentage, car elle démontre une augmentation progressive du volume de trafic entre Vado et l’Afrique de l’Ouest. « De toute façon, ce type de trafic est assez marginal et ne représente aucunement le cœur de nos affaires. Ce qui, en revanche, ne veut pas dire que nous laissons tomber cette partie du continent africain, au contraire », constate Luca Folchitto directeur commercial du groupe Reefer Terminal. L’ouverture du service Eagle en 2010, une ligne reliant le port de Vado Ligure à l’Afrique de l’Ouest, a donné le coup d’envoi à une politique d’expansion de Reefer Terminal. L’idée était de s’insérer dans un marché aux apparences prometteuses.
« Après les magnifiques années 1990-2000, la situation a changé. L’offre de produits coloniaux et de bois précieux était nettement plus importante. Des produits coûteux qui ne circulent plus aujourd’hui », analyse Luca Folchitto. Le trafic de marchandises (palettes et conteneurs) de Reefer Terminal est concentré autour des fruits, notamment des bananes et des ananas. « Nos échanges se font avec le Ghana, le Cameroun, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, qui représentent la part de marché la plus stable pour nous », ajoute Luca Folchitto.
La plate-forme actuellement en construction, qui devrait devenir opérationnelle dans le courant de l’année 2018, pourrait servir à relancer les activités avec l’Afrique occidentale. « C’est certain, même si la configuration de cette plate-forme laisse envisager une volonté d’investir sur d’autres destinations », constate Luca Folchetti.