L’essentiel du trafic avec l’Afrique de l’Ouest porte sur les bois et leurs dérivés. Le premier pays fournisseur reste le Gabon, qui fournit plus de la moitié des apports de bois à La Pallice. Le reste des produits forestiers, hors pâte à papier, vient essentiellement du Cameroun et du Congo. Les trois pays ont investi dans des outils de transformation. Ainsi, les grumes qui avaient fait de La Rochelle le premier port forestier français ont vu leurs importations s’éroder au cours des vingt dernières années. Mais le trafic s’est reporté sur les produits travaillés et semi-travaillés, sciages et placages, dont la transformation permet aux pays producteurs de conserver davantage de valeur ajoutée.
Traçabilité des produits bois
Surtout, la filière s’est assainie ces dernières années. La législation a apporté une traçabilité des produits bois pour les importateurs et les consommateurs. L’activité a ainsi stoppé son érosion et reste désormais stable d’année en année. « La certitude qu’a apportée la réglementation européenne sur la traçabilité, a donné de la sécurité à la filière », souligne Dominique Marquis, responsable de la relation clients au grand port. « Les forêts sont désormais contrôlées, les marchandises tracées. On ne peut pas véritablement parler d’une relance, mais cela conforte la filière. » Le trafic de grumes a porté l’an dernier sur 37 000 t, celui des sciages sur 71 000 t, celui des placages sur 40 000 t. Les trois chiffres sont sensiblement les mêmes que ceux de l’année précédente.
Une autre marchandise importée d’Afrique de l’Ouest est l’urée. Celle-ci, qui nécessite du gaz pour pouvoir être produite, provient du Nigeria. Mais les quantités sont anecdotiques au regard de ce que représentent les produits forestiers.