L’idée était que la libéralisation du commerce allait entraîner une nouvelle ère de croissance et de prospérité pour les Européens. Paradoxalement, un secteur n’a pas été pris en ligne de compte dans ce traité qui devait changer la face de l’Europe: les questions maritimes. Si le traité de Rome prévoyait la mise en place d’une politique commune en matière de transport terrestre et fluvial, en revanche, pas un mot n’a été écrit sur les transports aérien et maritime. Peut-être pour bloquer un peu plus la demande d’adhésion de l’Angleterre, cette « puissance insulaire et maritime et différente » dont le général de Gaulle ne voulait pas. Ce n’est que dans les années 1980 que la situation va changer. Avec les différents règlements introduits à partir de 1986, d’abord sur les services de transports maritimes internationaux dans l’Union européenne, puis le cabotage national, et enfin, l’encadrement du secteur portuaire. Tous ces dispositifs, à commencer par les services de transports maritimes, seront régulés par les libertés fondamentales inscrites ou issues du traité de Rome comme la liberté d’établissement, de la libre prestation de services et de la libre circulation des travailleurs.
L’actualité
La CEE fête ses soixante ans
Article réservé aux abonnés