À l’occasion de la Semaine européenne du maritime, qui s’est déroulée à Bruxelles du 27 février au 3 mars, la Commission européenne a présenté un bilan à mi-chemin de sa stratégie maritime mise en place en 2009. Pour les organisations européennes concernées, ce bilan est satisfaisant et doit maintenant continuer.
Lancée en janvier 2009, la stratégie maritime 2009-2018 a présenté les ambitions européennes pour le développement du transport maritime. Or, depuis 2009, de nombreux événements sont intervenus qui ont considérablement modifié les règles du jeu. En premier lieu, la crise économique qui touche l’économie mondiale a ralenti la croissance des volumes échangés. Une crise qui a aussi touché les administrations publiques. Une diminution de leurs ressources affecte nécessairement leurs actions en faveur de la sécurité et de la sûreté. En outre, la volonté de « verdir » encore plus le monde maritime s’intensifie par de nouvelles législations.
Déclaration commune
En 2015, la Commission européenne a décidé de faire un point avec les principaux opérateurs pour dresser un premier bilan de cette stratégie maritime. Plusieurs associations – Clia Europe représentant l’industrie de la croisière, EBA représentant les banques, Ecsaba pour les agents maritimes, Empa pour les pilotes, ETF, syndicat, EuDA représentant les sociétés de dragage, Interferry, regroupant les opérateurs de ferries, et WSC, association des armateurs mondiaux – ont publié au cours de la Semaine européenne du maritime une déclaration commune à propos de la stratégie européenne. Les organisations ont affirmé leur soutien aux nouvelles réglementations européennes. Dans ce cadre, elles ont appelé à une complète révision de la directive de 2010 sur les formalités. « Cette révision doit mener à un système de single window unique en Europe qui assure que les documents à présenter le seront une seule fois. De plus, tous les documents seront disponibles pour les administrations et les gouvernements. Cela réduira considérablement les lourdeurs administratives pour les personnels embarqués, les compagnies maritimes et les agents maritimes. » Une démarche qui aura le mérite, selon les différentes organisations, de mettre sur un pied d’égalité le maritime et les autres modes de transport qui bénéficient déjà d’un marché unique.