Trasmediterránea: un centenaire fêté dans un contexte apaisé

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Le 1er janvier 1917, la Compañía Trasmediterránea a commencé à opérer des lignes entre l’Espagne, les archipels des Canaries et des Baléares et les villes espagnoles du nord de l’Afrique. L’année 2017 est celle du centenaire qui est fêté dans un contexte apaisé.

La compagnie a connu une histoire mouvementée au cours de la période récente. Déficitaire et reprise par l’État en 1978 puis privatisée en 2002, l’entreprise a plongé à nouveau dans le déficit. Au point que son actionnaire, l’entreprise de construction et d’énergies renouvelables Acciona, a décidé de la mettre en vente. Faute de trouver un repreneur disposé à racheter au prix souhaité, l’actionnaire a finalement décidé en 2015 de « garder » et de remettre sur pied Trasmediterránea.

L’augmentation du trafic, la réduction des coûts, l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, sans oublier la baisse du prix du pétrole, ont permis une amélioration de la situation. Le chiffre d’affaires a progressé de 1,7 % en 2015 et Trasmediterránea a retrouvé les bénéfices. L’année 2016 s’est caractérisée par une nouvelle hausse du chiffre d’affaires de 1,1 % pour atteindre 445 M€, dont 70 % proviennent du transport maritime et le reste du transport terrestre et de la logistique. Pendant les neuf premiers mois de 2016, le nombre de véhicules transportés a augmenté de 5,5 % (0,5 million) et les marchandises de 1,3 % (4,4 millions de mètres linéaires).

L’entreprise a engagé un processus de modernisation de la flotte qui devrait conforter la récupération constatée en 2015-2016. En février 2017, une connexion à haute vitesse a été mise en place entre Alcudia (Majorque) et Ciudadella (Minorque) avec l’incorporation du Nuria-Nova, un navire à grande vitesse qui permet de naviguer dans des conditions climatologiques défavorables.

Une croissance continue

Un ferry à haute vitesse est également prévu pour les liaisons Melilla-Málaga et Melilla-Almería, et un nouveau navire sera incorporé avant la saison estivale, soit une capacité accrue de 20 %. Les lignes du détroit de Gibraltar demeurent un enjeu crucial pour Trasmediterránea, comme pour les concurrents: le trafic connaît une croissance continue. La compagnie offre des connexions à grande vitesse sur Algésiras-Ceuta et Algésiras-Tanger Med. Selon notre confrère El Diario el Puerto, un service à grande vitesse est prévu également entre la région de Valence et les Baléares.

Ce pari sur la grande vitesse devrait donc renforcer une compagnie qui reste un acteur de poids avec une flotte de 21 navires, 32 lignes maritimes régulières et cinq terminaux portuaires. Trasmediterránea connaît bel et bien un nouveau départ. Reste une incertitude quant à la cession. Lors de l’assemblée générale des actionnaires d’Acciona, en mai, son président, José Manuel Entrecanales, a confirmé que ce n’était pas un « actif stratégique » et qu’elle pourrait sortir du périmètre au cours des années à venir. Mais pour l’instant, « elle est bien où elle est et nous prendrons la décision opportune au moment adéquat ».

Le chiffre-clé

445 M€

C’est le chiffre d’affaires de Trasmediterránea en 2016.

Pour la seconde année consécutive, l’armement a vu son chiffre d’affaires progresser après avoir enregistré des baisses de 2002 à 2015.

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