« Il faut renforcer en priorité la compétitivité du pavillon espagnol »

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L’augmentation en tonnage de la flotte de navires contrôlée par des armateurs espagnols au cours des deux dernières années est de 12 %. Cette évolution marque une rupture par rapport au déclin des exercices antérieurs. « Cependant, il y a une préférence pour les autres pavillons européens, particulièrement ceux de Malte et de Madère, au détriment du pavillon espagnol, celui du Registre spécial des Canaries (REC) », tempère Manuel Carlier, directeur général de la Asociación de Navieros Españoles (Anave), l’équivalent espagnol d’Armateurs de France. De fait, la flotte enregistrée sous d’autres pavillons européens a augmenté de 17 % en tonneaux de jauge brute (tjb) en 2015-2016.

En juin, le président d’Anave a souligné que le nombre de commandes des armateurs espagnols était en hausse. Des navires qui sont parfois construits dans des sites ibériques. Et pour le président d’Anave, ces commandes laissent envisager des perspectives encourageantes. « Les compagnies maritimes espagnoles ont commandé de nouveaux navires de différentes sortes. Le mouvement de récupération de la flotte devrait se poursuivre pendant les années à venir », prédit Manuel Carlier. Ce phénomène est lié à l’amélioration de la conjoncture en Espagne: reprise du marché intérieur et poursuite de la croissance des exportations. Le trafic portuaire a progressé de 1,4 % en 2016 pour atteindre 495 Mt, et le cap des 15 MEVP a été atteint. L’Espagne semble désormais engagée dans une trajectoire de croissance durable, en dépit d’un niveau de chômage encore élevé.

Normes environnementales internationales

Mais la rénovation de la flotte s’explique surtout par l’entrée en vigueur de nouvelles normes environnementales internationales. « Les armateurs espagnols sont clairement engagés dans la protection de l’environnement et parient sur des solutions innovantes en vue de respecter ces nouvelles règles, comme par exemple l’utilisation du GNL comme combustible », explique Manuel Carlier.

Reste un défi majeur. « Il faut en priorité renforcer la compétitivité du pavillon espagnol », souligne Manuel Carlier. Depuis plusieurs années, l’Anave demande avec insistance une réforme du REC. La flotte contrôlée par des armateurs espagnols se classe au 13e rang en Europe alors que le pays se situe au 4e rang pour le trafic portuaire. Les professionnels espagnols du maritime considèrent que la taille du secteur ne correspond pas à la dimension de l’économie.

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