Nous vous présentons avec ce numéro le premier volet de notre nouvelle offre éditoriale. Ce mensuel viendra compléter les éditions hebdomadaires du Journal de la Marine Marchande. Dans le courant du premier semestre, nous ouvrirons un site Internet dédié aux acteurs du transport maritime et international. Cette offre plus large et mieux adaptée aux niveaux de lecture actuels est destinée à répondre à vos attentes en matière d’information. De l’analyse, des actualités et l’enrichissement de nouvelles rubriques. L’arrivée de cette nouvelle formule intervient dans une période intéressante avec l’ouverture de la campagne électorale pour l’élection présidentielle. Les candidats sont dans les starting-blocks. Il a fallu patienter pour les voir donner un premier aperçu de leur programme. Ne soyons pas cyniques au point de se dire qu’ils auraient pu parler des clusters portuaires et maritimes. Laissons leur le temps de prendre leurs marques. Nous avons tenté d’approcher les différents prétendants à l’Élysée pour avoir leur vision de ce que doit être la politique maritime et portuaire de demain pour le pays, mais aussi au niveau européen. Ils ne nous ont pas répondu à l’exception de Philippe Folliot, membre de l’équipe de François Fillon. Que pourrions-nous attendre des politiques de demain? Après plusieurs décennies de relégation en troisième division, le maritime et le portuaire ne semblent toujours pas être parmi les principales préoccupations de nos politiques français et européens. Dernier moment de grande solitude, la semaine européenne du maritime. Elle porte bien son nom. Les intervenants y ont parlé de transport maritime à courte distance, de conditions de travail des marins, de besoin d’aides financières pour la recherche et le développement. Jamais la question portuaire n’a été abordée. Il faut pourtant rappeler la place des ports en Europe. Les manutentionnaires emploient 220 000 personnes directement et un million indirectement. Ils investissent chaque année 40 Md€. Que faut-il de plus pour que le monde politique accepte de se pencher sur l’avenir de ce secteur qui, en termes d’emplois, et donc de résorption du chômage, représente un potentiel majeur? Il nous semble dommageable pour l’économie française et européenne, mais aussi pour la cohésion sociale, que les candidats à l’élection présidentielle laissent les ports à la porte de la campagne. En nous posant comme le journal des clusters maritimes et portuaires, nous serons toujours le caillou dans la chaussure des politiques pour leur rappeler l’importance économique, sociale et politique de cette filière.
Édito
Les ports à la porte
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