Avec 600 000 passagers transmanche, 50 000 véhicules industriels transportés et plus d’un millions de tonnes de marchandises, Cherbourg consolide de manière sensible sa position sur le Royaume Uni (+ 9,54 %) et, dans une moindre mesure, sur l’Irlande (+ 0,19 %) qui avait connu une année exceptionnelle en 2015 (+ 17 %).
En revanche, dans le secteur des marchandises conventionnelles, Cherbourg enregistre la plus mauvaise année de son histoire avec une baisse abyssale de près de 92 % de l’activité. Seulement 8 614 t ont été traitées sur les quais du Cotentin, dont 2 131 t de ferraille, grâce à une légère activité de transport nucléaire et d’explosif. L’activité colis générée traditionnellement par les gros industriels du secteurs, EDF, Areva, DCNS, CMN, s’est effondrée tout comme celle liée au vrac. Il n’y a eu aucun export de matériau de carrière, par exemple.
A l’inverse, très belle année pour la croisière avec un record de 102 828 passagers, soit 46,74 % de plus qu’en 2015. De très bons chiffres dus notamment à la présence de 10 paquebots de plus de 3 000 passagers. Une année qui pourrait bien en appeler d’autres dans ce domaine puisque Cherbourg met en avant, plus que jamais, des atouts indéniables pour les mastodontes des mers qui sortent actuellement des chantiers: 600 m de quai en eau profonde. Déjà, le calendrier à venir prévoit l’arrivée de nouveaux géants et de plus d’une trentaine d’escales.
Encore et toujours les EMR
Dans l’enveloppe de plus de 26,73 M€ d’investissements prévus par Ports Normands Associés (PNA), une bonne part ira cette année encore à Cherbourg et son terre-plein destiné à accueillir l’activité des énergies marines renouvelables (EMR).
Au total, environ 14 M€ seront dépensés pour les EMR à Cherbourg. Selon PNA, l’année 2017 devrait être « décisive » dans ce domaine avec, en attente, la construction d’une usine de pâles d’éoliennes (LM Windpower) et une autre d’hydroliennes. Deux dossiers qui connaissent toutefois de grosses difficultés depuis quelques années déjà. Rappelons qu’au total, plus de 110 M€ ont été investis sur le port de Cherbourg pour soutenir une activité qui, pour le moment, n’est mue par aucune brise.
Notons aussi que 1,6 M€ seront investis dans une nouvelle passerelle sur le port croisière afin de faciliter le débarquement des croisiéristes dès la saison 2018. Elle remplacera les deux vieilles passerelles des années 1950 arrivées à bout de quai et de vie.
Côté transmanche, un programme d’investissement de 1,6 M€ est prévu notamment pour la réfection de superstructures ou d’infrastructures notamment sur le poste de débarquement n° 5.
F. B.