Stabilité pour le terminal fruitier de Port-Vendres avec 267 000 t traitées en 2016, au lieu de 268 000 t en 2015, indique la CCI de Perpignan, gestionnaire du site avec une délégation de service public courant jusqu’à début 2019.
« Alors que nous étions à + 10 %, fin octobre, avec le Maroc, le trafic avec ce pays a chuté à – 17 % sur l’année, du fait d’une très mauvaise récolte, indique la CCI. Il a fait très chaud en septembre et octobre au Maroc, ce qui a grillé beaucoup d’oranges et de tomates et a eu pour conséquence de décaler la campagne ».
Par ailleurs, le port d’Agadir est congestionné, du fait de travaux et de l’afflux des bateaux de croisière. Certes en baisse, ce trafic ne pèse que 28 947 t. Les exportations, notamment le bois, chutent aussi, de 13 %.
Ces trous d’air sont compensés par une bonne tenue du trafic de bananes en provenance d’Afrique de l’Ouest en progression de 10 %. Ce trafic représente la majorité du trafic (167 373 t). « Beaucoup de plantations repartent sur un bon cycle de production », selon la CCI.
Côté plaisance, 74 navires ont transité soit un quasi doublement par rapport à 2015 et ses 44 navires. Mais « une part importante de ces navires ont été présents pour des raisons de services douaniers autant que touristiques », nuance la CCI.
Vers la requalification du quai Dezoums
Le projet de requalification du Quai Dezoums du port de Port-Vendres fait l’objet d’une enquête publique du 8 février au 10 mars 2017 Cette opération d’agrandissement et d’amélioration de l’espace portuaire, d’un coût de 36 M€, a pour ambition de moderniser le port de commerce.
L’aménagement comprend la démolition du hangar et du quai Dezoums existants, le dragage des fonds à – 9 m, la construction d’un quai, la construction d’un terre-plein, l’équipement du quai avec la grue mobile existante, ainsi que la démolition des bâtiments annexes de l’ancien hôtel des Tamaris. Si l’enquête publique est positive, la livraison de l’équipement est prévue au printemps 2019.
À ce jour, le port a deux quais, occupés sur une partie de l’année. Le futur quai doit permettre une meilleure co-activité, et accueillera des navires plus profonds et plus longs. L’activité commerce, exploité côté centre-ville, pourra ainsi être déporté et libérer de l’espace pour la croisière et le yachting.
Par ailleurs, une réflexion est en cours sur une éventuelle gouvernance unique des ports en Occitanie. Pour Marc Chevallier, président de la commission Méditerranée du Ceser Occitanie: « Avec des propriétaires et des gestionnaires très variés, nous sommes face à un patchwork. Les ports de Paris, de Havre et de Rouen se sont réunis, de même que les ports bretons. Il est urgent que nous fassions de même en Occitanie. Nous devons être regroupés afin de déployer une stratégie commune. C’est vital ».
H. V.