Leixões, second port du Portugal derrière Sines, a enregistré un repli de son activité en 2016. Au total, 18,3 Mt de marchandises ont transité par le port de Leixões en 2016, soit une diminution de 2,72 %.
Selon l’administration du port, la baisse du trafic concerne essentiellement le vrac solide (– 7 %) et le vrac liquide (– 10 %), conséquence de l’arrêt de la Calm Buoy au large de Matosinhos, où se trouve le terminal pétrolier du Port de Leixões. Le terminal flottant qui appartient à la raffinerie Galp est relié á la terre par un pipeline de trois kilomètres. Le système n’est plus opérationnel depuis mars 2016 et aucune prévision n’a été formulée sur la remise en fonctionnement de la bouée pétrolière. Les tankers de trop grandes dimensions pour entrer dans le port de Leixões ont été déviés vers Sines.
En contrepartie, les autres secteurs de marchandises se sont bien comportés: + 18,9 % pour le Ro-Ro, + 6,6 % pour les conteneurs, + 4,5 % pour la marchandise fractionnée.
En ce qui concerne le trafic de passagers, Leixões a enregistré 72 000 voyageurs et 84 navires, en léger recul par rapport à 2015.
La logistique, une priorité
En 2016, Leixões n’a pas connu d’investissements d’envergure. Il faut dire qu’en 2015, le port s’est doté d’une toute nouvelle plate-forme logistique. L’investissement total a atteint 165 M€ dont 95 M€ supportés directement par le port. Les travaux d’un hangar frigorifique de haute technologie vont commencer en 2017 pour le compte de la société espagnole Friopuerto qui dispose déjà d’une installation similaire sur la plate-forme.
Le développement logistique de la zone portuaire gérée par l’Administration des Ports de Douro et Leixões (APDL) est annoncé comme prioritaire. Une vocation « terrestre » de l’extension de Matosinhos qui génère directement et indirectement 280 000 emplois.
D’autre part, la liaison ferroviaire au port de Leixões sur le couloir atlantique est l’un des quatre projets ferroviaires soumis au financement européen par le Portugal, pour un investissement de 50 M€. Le Portugal a présenté à Bruxelles un ensemble de 30 propositions dans le cadre du « plan Junker » pour les infrastructures pour un financement global de 1,2 Md€.
M. L. D.