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Les opérations de dragage sont terminées depuis janvier 2017. Le confortement du talus devant Darboussier a été réalisé au cours du quatrième trimestre de l’année passée. La zone devait être confortée pour, en cas de séisme, éviter un éventuel glissement des terres qui pourrait réduire la hauteur d’eau dans le cercle d’évitage. Désormais, le port peut accueillir des navires jusqu’à 4 500 EVP. « Ces travaux nous permettent de recevoir dans des conditions optimales des navires de 3 500 EVP. La profondeur au droit des quais n’est pas suffisante pour voir des navires de 4 500 EVP escaler dans des conditions optimales », explique Yves Salaün, président du directoire de Guadeloupe Port Caraïbes. Pour disposer d’une plus grande efficacité dans les opérations portuaires, le quai du terminal devrait être allongé de 100 m avec une profondeur de 14,50. Outre la réception de navires mères, cette nouvelle configuration du terminal à conteneurs offrirait la possibilité au port de recevoir des navires feeders de plus grande taille.

En 2017, les investissements continuent avec le début des travaux d’un terre-plein en mer au sud de la darse face au terminal à conteneurs pour donner une nouvelle capacité. « Nous avons notifié le marché », indique le président du directoire. Et parce que le port est engagé dans une démarche locale, ces travaux sont assurés avec des matériaux en provenance de carrières locales. Les travaux de ce second terre-plein ont démarré dès le mois de février. Le projet doit se dérouler sur une période de deux ans pour un investissement de 15 M€ et une capacité nouvelle de 10 ha sur le port. La première tranche offrira un espace de 2 ha.

Parallèlement, le port a investi dans un nouveau portique à conteneurs de dernière génération. Il devrait être livré en fin d’année et portera le nombre à quatre portiques sur le terminal. « Un investissement réalisé à 100 % par le Grand port maritime », confie Yves Salaün. Avec ces quatre portiques, Guadeloupe Port Caraïbes sera en mesure d’offrir trois portiques opérationnels au minimum pour les opérations et donc de disposer d’une meilleure fiabilité.

Enfin, 2017 sera l’année d’un chantier de grande envergure pour les instances portuaires. Il s’agira de mener une réflexion prospective avec le conseil de développement sur la stratégie portuaire à 2040. « L’idée est de tracer les grandes trajectoires des prochains plans stratégiques pour se donner un cap à atteindre en 2040. Nous entrons dans une démarche à long terme ». Pour le port, de grands enjeux se jouent comme la transition écologique et énergétique, la baisse de la démographie et d’autres mutations nationales et internationales.

L’économie de l’île a dynamisé le trafic

À quelques tonnes près, Guadeloupe Port Caraïbes tangente en 2016 son second meilleur score réalisé en 2013 avec 3,7 Mt. La reprise des trafics en Guadeloupe entamée en 2015 ne s’est pas essoufflée en 2016. « Les importations ont repris, indique Yves Salaün, président du directoire de Guadeloupe Port Caraïbes. Le signe d’une croissance de la consommation des ménages sur l’île ». Autre signe positif de l’économie guadeloupéenne, un frémissement sur l’activité du BTP qui a donné une nouvelle dynamique.

« Tous les indicateurs évoluent positivement à l’exception des vracs liquides », continue le président du directoire. Sur les trafics de vracs la hausse des trafics de charbon (+ 26,3 % à 255 516 t), de gypse (+ 5,6 % à 12 000 t) et des engrais (+ 24 % à 10 180 t) ont compensé la baisse de produits comme les hydrocarbures, les céréales et les agrégats. Quant aux exportations de sucre, elles accusent une diminution de 34,9 % à 25 600 t en raison d’une campagne en deçà de celle de l’année précédente.

Du côté des conteneurs, le trafic a été dopé par la consommation des ménages qui reste en croissance. Au global, le trafic conteneurisé a augmenté de 4,6 % à 211 237 EVP. L’activité de transbordement sur le port guadeloupéen a enregistré une hausse moins importante que l’année précédente. En 2016, le Grand port maritime de la Guadeloupe a enregistré un trafic de 66 000 EVP transbordés. « Un record pour notre port », souligne Yves Salaün. Néanmoins, la croissance en 2016 a été de 4,7 % quand elle était de 28,5 % en 2015.

L’effet attendu de l’ouverture des nouvelles écluses du canal de Panama n’a pas encore produit ses effets pour la direction du port. Opérationnel depuis cet été, le nouveau jeu d’écluses a souffert en raison d’une sécheresse dans l’isthme de Panama qui n’a pu accueillir des navires de plus de 13 m de tirant d’eau. Ajouté à cela un prix des soutes bas, et les armateurs ont préféré contourner le continent que d’alléger les navires. « Le principal souci des armateurs a été de lutter contre la surcapacité en 2016, continue le président du directoire. La mise en place de nouvelles alliances et de leur stratégie dans les prochains mois devrait amener à une nouvelle distribution des cartes dans la région ».

H. D.

Bilan des ports européens

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