Avec une croissance de 9,3 % le trafic du Grand port maritime de Guyane (GPMG) s’élève 805 100 t. Après deux années de baisse généralisée, les deux sites du GPM de Guyane, Dégrad des Cannes et Pariacabo, retrouvent une pente plus optimiste.
Les principaux courants de trafic apparaissent en progression. Les marchandises diverses, qui comprennent les conteneurs, le fret destiné à l’armée et le fret spatial, pour la base de Kourou, ont fait un bond de 11,9 % à 467 737 t. Une reprise de la consommation dans la collectivité de la côte ferme de l’Amérique du sud explique cette croissance avec la continuité des activités spatiales sur le site de Kourou. Les vracs liquides ont suivi le mouvement avec une hausse de 8,9 % à 258 412 t. Outre les hydrocarbures pour la Guyane, ces vracs liquides sont aussi composés de méthanol. Quant aux unités roulantes, comprenant des véhicules et des engins de chantier, elles sont en essor de 25,7 % à 10 752 t. Seule ombre à ce tableau, les trafics de vracs solides, qui se composent principalement de clinker et de gypse, accusent un repli de 6,5 % à 68 200 t.
Avec la bonne tenue des trafics conteneurs et rouliers, Philippe Lemoine, président du directoire du GPM Guyane, se montre satisfait. Le nombre de conteneurs est en progression de 5,7 % à 56 953 EVP quand le roulier augmente de 26,1 % à 6 177 unités. « Une reprise qui nous permet de voir l’avenir plus sereinement ». Deux facteurs principaux tirent les trafics guyanais: la consommation des ménages et la commande publique. En Guyane, la consommation reprend et permet au port d’accueillir un trafic plus important en provenance d’Europe. Quant à la commande publique, elle semble être revenue. Pendant plusieurs semestres, la fin des contrats de plan et des programmes Feder ont pesé lourdement sur les trafics du port.
Une enveloppe de 14,9 M€ prévue pour 2017
Dans le cadre de sa procédure d’approbation du budget, le conseil de surveillance du Grand port maritime de Guyane a accordé une enveloppe de 14,9 M€ pour les investissements en 2017. Une somme qui s’inscrit dans le cadre du projet stratégique 2014-2018 du port. En 2017, le Grand port maritime de Guyane prévoit utiliser cette enveloppe à des travaux de réfection des terre-plein, au poste d’inspection frontalier, la préfaisabilité d’un terminal énergétique dans l’ouest et les mesures d’accompagnement des filières de la croisière et de la plaisance.
Les travaux de la reconfiguration de la circulation dans le terminal de Dégrad des Cannes ont été démarrés. Il s’agit d’offrir des espaces pour le parking des véhicules légers mais aussi de réorganiser la circulation des poids lourds dans l’enceinte du port. Des travaux qui devraient se dérouler jusqu’au milieu de l’année et qui permettront une meilleure productivité des opérations.
Parallèlement, le port a continué à travailler sur le chantier du quai 2. Le port s’est aussi engagé dans une démarche pour moderniser la manutention par l’acquisition d’outils. Le foncier a aussi été à l’œuvre par l’acquisition de terrains aux abords du domaine public maritime.
Enfin, en octobre, le Grand port maritime de Guyane a participé au comité de suivi du Programme de Coopération Interreg Amazonie (PCIA). Il stimule les efforts en faveur du développement intégré de la Guyane française dans l’espace du Plateau des Guyanes qui regroupe des États du Brésil et les pays voisins. Au cours de cette réunion, Rémy-Louis Budoc, membre du directoire du GPMG, a présenté une étude sur le cabotage interrégional sur le plateau des Guyanes et des Caraïbes. Le PCIA a accepté de participer financièrement à la réalisation de cette étude.
H. D.