La structure des trafics évolue

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Avec un total de 46,7 Mt manutentionnées en 2016 (+ 0,3 %), Dunkerque tient le cap en dépit d’une conjoncture difficile. Les importations augmentent de 1 %. Les exportations reculent de 2 %. Outre un mauvais résultat des céréales, 2016 a été marquée par 40 jours d’arrêt technique pour maintenance du haut fourneau n °4 de l’usine sidérurgique d’ArcelorMittal, d’un arrêt technique du site pétrochimique Versalis, de la fermeture définitive de la Société de la raffinerie de Dunkerque et du décalage de l’exploitation du terminal méthanier.

Dans ce contexte, les vracs solides ont réussi à progresser de 1 % en totalisant 22,1 Mt. Le trafic d’ArcelorMittal pour des importations de minerais et pour le charbon à coke s’est redressé progressivement pour atteindre 11,5 Mt, soit le niveau de 2015.

Le trafic de charbon a résisté (+ 6 % pour 5,4 Mt) grâce à une bonne activité des flux vers la Lorraine. Les autres vracs solides atteignent 2,4 Mt (+ 9 %). Les céréales sont la seule ombre au tableau avec un retrait de 8 % sur l’année civile (2,8 Mt) en raison d’une mauvaise récolte en 2016. On note toutefois des importations alors que jusque là, ce trafic était exclusivement voué à l’export.

341 041 EVP

Le fait nouveau de 2016 porte sur une modification de la structure des trafics. Si les vracs solides demeurent en tête avec 47 %, les liquides sont relégués en troisième position (9 %) à 4,3 Mt et une hausse de 2 %. Certes, le démarrage du terminal méthanier où la première escale commerciale a eu lieu le 27 janvier avec un chargement de 207 000 m3 changera sans doute la donne. En attendant, les marchandises diverses prennent la seconde place avec 44 % des trafics. Avec 20,3 Mt, elles diminuent toutefois de 1 %.

Les grands chargeurs régionaux, la grande distribution de la métropole lilloise notamment et la compagnie CMA-CGM permettent une hausse de 7 % du trafic conteneurisé à 341 041 EVP.

Développer les conteneurs et les zones logistiques

Pour l’année 2017, le port de Dunkerque prévoit un budget d’investissement de 62,2 M€, en hausse de près de 45 % par rapport à 2016. Il s’appuie sur le soutien de ses partenaires: l’État et la Région Hauts-de-France dans le cadre du contrat de plan État-Région 2015-2020, l’Union européenne, la Communauté urbaine de Dunkerque, l’Agence de l’Eau, l’UKBF.

Ce budget porte notamment sur la poursuite des 5 grands projets de développement du port Ouest. Il s’agit du lancement des travaux d’extension du terminal à conteneurs du Quai de Flandre (24,4 M€), de la poursuite des travaux d’aménagement de la zone Dunkerque logistique international Sud (8,40 M€), du réaménagement des dispositifs d’accostage des postes rouliers (2,58 M€), de la poursuite des travaux de renforcement des mesures de sécurité du terminal Transmanche (2,5 M€), de l’achèvement d’un port de service, avec quatre postes de remorqueurs (1,15 M€).

L’objectif consiste à assurer le développement du trafic conteneurisé. Les travaux d’extension du terminal vont démarrer cette année. De 341 000 conteneurs EVP en 2016, la capacité devrait passer de 600 000 à 900 000 boîtes EVP dès 2018. L’ambition est d’atteindre 2,5 MEVP à l’horizon 2030.

Un autre enjeu majeur concerne les zones logistiques avec la mise à disposition, pour la clientèle, de vastes zones d’entrepôts.

En 2017, les études et les travaux relatifs à la séparation du réseau ferré portuaire et du réseau ferré national vont se poursuivre. L’opération porte sur 18 M€ et doit être effective pour fin 2019.

Enfin, le port prévoit un programme de gros entretien sur ses ouvrages et va poursuivre les opérations de valorisation des sédiments de dragage non immergeables.

P. A.

Bilan des ports européens

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