Après avoir engagé 55 M€ en 2016, le GPMM investira 65 M€ (+ 18 %) en 2017. 22 M€ seront alloués à l’entretien des infrastructures et 30 M€ seront affectés aux opérations inscrites au projet stratégique 2014-2018.
« 2017 marquera l’achèvement des travaux d’élargissement de la passe Nord et la mise en service de la forme 10 en avril après plusieurs mois de retard en raison d’un incident technique en août 2016. La déviation routière de Fos sera terminée en février. Elle offrira un deuxième itinéraire dans l’enceinte portuaire et contribuera à délester le trafic sur la nationale. Après avoir investi 7,5 M€ dans le renouvellement des voies ferrées en 2016, nous allons engager la phase 1 des travaux de modernisation du faisceau ferroviaire de Mourepiane », a détaillé en janvier Christine Cabau Woehrel, présidente du directoire du GPMM. 2,8 M€ seront affectés aux projets ferroviaires en 2017.
Afin de mutualiser les outillages de Seayard et de PortSynergy et d’aligner des navires de près de 400 m de long, les travaux de jonction des terminaux à conteneurs de Fos (5,5 M€) seront engagés fin 2017 pour une livraison en 2019. Le programme de construction du réacteur Iter monte en puissance. Le port s’était engagé à faire construire un ponton (1,6 M€) qui sera livré avec du retard. L’aménagement de la plate-forme Piicto à Fos devrait nécessiter 2,6 M€.
Pour accompagner la croissance des trafics de véhicules automobiles, le GPMM augmente les surfaces allouées aux manutentionnaires. Désormais, Socoma (pour CAT) bénéficie de 72 000 m2 dans les bassins Est. À Fos, le terminal de TEA (Groupe GCA) passera de 14 à 20 ha.
Le GPMM finance aussi deux études. La première porte sur les opérations d’avitaillement par barge dans la perspective de la livraison prochaine de paquebots au GNL et la seconde concerne l’installation de nettoyeurs de fumée mobiles (scrubbers) sur les navires à quai.
La perte de la rente pétrolière
Total La Mède a entamé en 2016 sa reconversion en bio-raffinerie cessant à compter de novembre d’importer du pétrole brut. « Nous recherchons de nouveaux trafics pour compenser la perte de la rente pétrolière », explique Jean-Marc Forneri, président du conseil de surveillance du Grand port maritime de Marseille (GPMM).
Le recul de 3 % des imports de brut en 2016 et la chute de 6 % des raffinés ont pu être en partie compensés par les importations de GNL (+ 33 %). Sur un trafic global de 81 Mt, les vracs liquides ont atteint 49,5 Mt (– 1 %) et les marchandises diverses ont progressé de 3 % (18,5 Mt).
Totalisant 12,9 Mt, les vracs solides chutent de 7 %. Plusieurs explications: les incidents techniques d’Arcelor-Mittal, la crise de l’acier, la mauvaise récolte céréalière et l’arrêt des importations de sucre.
Au rang des bonnes nouvelles, la progression de 3 % des marchandises conteneurisées avec 1,25 MEVP en 2016. Cette croissance continue ne suffira pourtant pas à compenser le manque à gagner résultant de la perte du brut. « Nous devons accompagner la transition énergétique. Les projets Jupiter 1000, Vasco2 et la station au GNV prennent corps », commente Christine Cabau Woehrel. Ces derniers mois, la présidente du directoire de Marseille-Fos a multiplié les visites en Chine afin de convaincre Quechen Silicon Chemical Co. d’implanter une unité de production de silice à Fos sur le site de Piicto plutôt qu’à Rotterdam. Un investissement supérieur à 100 M€, générateur de nouveaux trafics avec 150 emplois à la clé.
2,7 millions de voyageurs ont fait escale à Marseille en 2016 (+ 2 %). Un trafic réparti entre croisiéristes (+ 9 %, 1,6 million) et lignes régulières (+ 2 %, 1,1 million).
N. B. D. C.