Filiale du conglomérat Mitsubishi, Orix Corp. est active dans le financement de navires depuis 1964. Par chance ou par flair, elle avait très sérieusement réduit la voilure avant la crise de 2008, rappelle l’agence de presse Reuters. Le 25 janvier, son p.-d.g., Kiyoshi Fushitani, s’est dit prêt à mettre jusqu’à 1 Md$ pour racheter des financements de navires. Il a commencé à « faire ses courses » chez Royal Bank of Scotland Group (RBS) en lui rachetant pour 289 M$ de prêts maritimes incertains. Selon Kiyoshi Fushitani, la RBS cherche à se défaire de tous les financements accordés aux compagnies grecques d’un montant total de 3 Md$. Elle a donc approché Orix et la banque allemande Berenberg. Compte tenu de la crise qui s’éternise, il y a beaucoup d’opportunités de rachat de prêts chez les banques, notamment européennes, qui n’ont pas eu la chance ou le flair d’Orix.
« De bonnes opportunités »
Le fond de la piscine est globalement atteint, estime Kiyoshi Fushitani, « il y a donc de bonnes opportunités d’autant que la concurrence est faible ». Les banques européennes sont la cible. Orix les connaît bien car elle a été largement démarchée par ces dernières, mais le temps n’était pas encore venu.
En rachetant à bon prix les prêts incertains, Kiyoshi Fushitani espère pouvoir également vendre aux compagnies des services de courtage et de gestion de navires. En effet, contrairement aux fonds américains et aux banques, mêmes allemandes, Orix a développé des capacités d’expertise dans l’exploitation des navires.
En 1964, sous le nom d’Orient Leasing Co, Orix débute sa première opération de leasing au Japon avec un navire d’occasion. En 1977 est créé, toujours au Japon, Perseus Shipping, spécialisé dans l’exploitation de navires pour compte d’autrui. Au Japon comme dans le reste du monde, Orix finance d’autres secteurs: voitures, centres de loisirs, avions, etc.
En 2014, Orix a racheté à Hyundai Merchant Marine sa filiale Hyundai Logistics dont elle vient de céder la majorité à un autre groupe sud-coréen.