Mærsk Line a terminé l’année sur une perte nette de 376 M$, à comparer au bénéfice net de 1,3 Md$ de 2015. En baisse de 13 % par rapport à 2015, le CA a atteint 20,7 Md$. Cela résulte d’une baisse de 18,7 % de la moyenne des taux de fret (1 795 $/EQP contre 2 209 $/EQP) et d’une hausse des volumes transportés de 9,4 %, atteignant 10,4 MEQP. Pour la première fois depuis le 4e trimestre 2014, le CA du 4e trimestre 2016 a augmenté de 2,4 % par rapport à celui de 2015.
Les volumes ont augmenté sur tous les marchés: Est-Ouest + 11,4 % à 3,7 MEQP; Nord-Sud, + 7,6 % à 5,1 MEQP; interrégional, + 10,5 % à 1,6 MEQP. Mærsk Line indique qu’elle détient environ 50 % du marché Nord-Sud et un tiers du marché Est-Ouest. Le premier chiffre pourrait interpeller les chargeurs, notamment ceux d’Amérique du Sud.
Baisse de la moyenne des taux
Sur les marchés transocéaniques, la moyenne des taux a baissé de plus de 19 %. Mærsk Line explique cela par la surcapacité et la faible demande de transport en Afrique et en Amérique latine. En Est-Ouest, la moyenne des taux concernant l’Amérique du Nord a le plus baissé du fait d’une concurrence accrue et d’une augmentation de la demande « Asie vers Amérique du Nord » qui a bénéficié de taux bas. Seule bonne nouvelle, durant le 4e trimestre 2016, la moyenne des taux Est-Ouest n’a baissé que de 1,2 % grâce à une hausse des taux spot. L’effet Hanjin, peut-être.
Mærsk Line n’explique pas la baisse de « seulement » 12,3 % de la moyenne des taux intrarégionaux. Elle souligne par contre que 40 % à 60 % des volumes transportés sont couverts par des contrats à long terme, ce qui n’exclut pas la présence d’une clause d’indexation trimestrielle des taux pratiqués.
Condamnée à faire baisser ses coûts, faute de mieux, la compagnie souligne que son coût au slot a une nouvelle fois baissé: de 13 % à prix du fuel flottant (1 982 $/EQP) ou 10 % à prix du fuel constant. La chute de 29 % du prix des combustibles a beaucoup contribué au premier.
Pour 2017, la demande de transport conteneurisée est estimée entre 2 % et 4 % (2 % à 3 % en 2016). Mais grâce à une remontée graduelle des taux de fret, Mærsk Line prévoit une hausse considérable de son résultat sous-jacent. Il devrait passer de – 384 M$ à plus d’1 Md$. In Mærsk Line, we trust.