Pour la huitième année consécutive, le cabinet de recrutement londonien Halcyon Recruitment, en partenariat avec la plate-forme de formation en ligne Coracle, a réalisé une étude concernant la vision des personnels sédentaires sur l’évolution de leurs métiers à l’avenir. Plus de 3 000 salariés du secteur du transport maritime ont été interrogés, exerçant des métiers aussi bien commerciaux que techniques ou administratifs sur tous les continents (voir carte): 63 % des sondés se sont déclarés préoccupés pour la préservation de leur emploi au cours des 12 prochains mois, 37 % s’attendent à devoir en changer au cours de la même période, 38 % ont reçu une augmentation de salaire et 49 % ont reçu une prime au cours des 12 derniers mois. Ces deux derniers pourcentages sont en baisse par rapport à ceux de l’étude conduite en 2015. Par ailleurs, 69 % des répondants se déclarent satisfaits du montant de la prime reçue, un pourcentage en légère progression par rapport au sondage précédent. Ce sont les employés du segment des navires pétroliers qui s’en sortent le mieux du point de vue de la rémunération: 56 % ont reçu une prime et 42 % une augmentation de salaire.
Une vision négative du Brexit
Heidi Heseltine, p.-d.g. du cabinet Halcyon, a expliqué: « Les résultats de notre huitième étude ne constituent pas une surprise. Ils reflètent la situation des différents marchés du transport maritime international qui ont été – et continuent – d’être déprimés. Hors quelques améliorations à court terme, rien n’indique qu’il y ait de changement notable à l’horizon au cours des 12 prochains mois. »
L’étude de Halcyon et de Coracle montre également que les possibilités de promotion et d’avancement sont faibles dans l’industrie du transport maritime. Cette situation constitue l’une des principales raisons de l’insatisfaction des employés dans leurs métiers actuels et explique en partie leur motivation assez peu élevée. Toutefois, cela n’affecte pas les relations des salariés avec leurs responsables hiérarchiques, jugées bonnes pour 49 % des sondés. La principale inquiétude des salariés interrogés porte sur les conséquences de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Pour Heidi Heseltine, « les salariés estiment qu’aucun effet positif ne peut découler du Brexit. Ils prévoient un impact sur les tarifs commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Ils s’attendent aux départs d’entreprises de la Grande-Bretagne qui iront se relocaliser dans un pays membres de l’Union ».