Les deux principaux ports de la façade atlantique, Sines, au Portugal, et Las Palmas, aux Canaries, se jouent une concurrence féroce. Jusqu’à présent le port des Canaries a été utilisé par le groupe MSC pour faire du transbordement vers l’Afrique de l’ouest. Le groupe italo-suisse a modifié sa stratégie pour y préférer le port portugais. Le basculement de certains services de MSC depuis les Canaries vers le Portugal a joué un effet immédiat sur les trafics. Sines a gagné 8,3 % en 2015 quand Las Palmas a perdu 7,8 %. À quelques conteneurs près, il s’agit d’un prêté pour un rendu.
En raison de l’étendue de la façade atlantique, au nord, Liverpool, avec 680 000 EVP, joue un rôle de point central. Au cœur de ce réseau Bilbao se défend sur la conteneurisation au cœur du golfe de Gascogne. Au centre de cette façade les ports français défendent leurs rôles. Nantes Saint-Nazaire, continue sa progression avec 182 000 EVP et se place comme le premier port français de la façade. Il est suivi par Bordeaux avec plus de 62 000 EVP. Le port girondin arrive à tirer son épingle du jeu dans un contexte local. Les difficultés rencontrées sur le terminal du Verdon ont pu jouer en sa défaveur mais le port de Bordeaux a su garder le cap et rester dans la course en augmentant ses trafics.
La Rochelle progresse de 21 %
La Rochelle voit son trafic conteneurisé augmenter de 21 % à 8 300 EVP. Un trafic qui devrait croître en 2016 avec l’arrivée depuis le mois de septembre d’une nouvelle escale du feeder de CMA CGM pour relier le port charentais à celui du Havre.
Du côté des baisses de trafic dans les ports atlantiques, Leixoes a souffert en raison des mouvements sociaux. À Brest, la diminution des trafics tient à la santé de la production de volailles congelées et surtout de la demande à l’export. Les difficultés de Doux ont pesé sur les trafics.