Depuis trois ans, le scénario est identique: chaque année, le port de Gênes améliore ses résultats au chapitre des conteneurs. En 2013, le volume était de 1.988.013 EVP et l’année suivante, de 2.172.944 EVP. En 2015, l’autorité portuaire affichait avec orgueil, un volume annuel de 2.242.902 EVP. Si la tendance ne subit aucune variation d’ici le mois de décembre, l’autorité portuaire pourra encore une fois déboucher le champagne le soir de la Saint Silvestre pour fêter sa troisième année record. A moins d’ailleurs d’un coup de théâtre, les choses devraient se passer ainsi, le volume de trafic de conteneurs enregistré durant les trois premiers trimestres 2016 étant estimé à 1,7 MEVP. Soit une hausse de 1,8 % par rapport aux trois premiers trimestres 2015. « En améliorant chaque année ses résultats en ce qui concerne la conteneurisation, le port de Gênes prouve que la crise peut être contournée malgré un contexte mondial morose et les difficultés affrontées par certaines compagnies » résume Giovanni Mari de l’autorité portuaire.
Pour améliorer ses performances, la gouvernance génoise a remanié sa feuille de route en ajoutant quelques lignes comme celle par exemple pour la Sardaigne gérées par la compagnie Tirrenia. Sur le plan international, la compagnie Evergreen a renoué avec le passé en acceptant de couvrir à nouveau la route qui mène vers l’Extrême-Orient. C’est dans cette même optique, que des travaux importants ont été entrepris. Par exemple, les grues du terminal Psa ont été expédiées à la casse et remplacées par des équipements plus performants grâce à l’apport d’un partenaire économique privé. Les fonds ont été dragués ce qui a permis de retirer 3,3 millions de mètres cubes de sable et de limon. Autre opération importante: l’élargissement du terminal Sech. « Au niveau des infrastructures, il n’y a pas eu de véritables changements radicaux qui ont bouleversé le paysage portuaire durant les trois dernières années. En revanche, des retouches essentielles ont été effectuées » ajoute un autre fonctionnaire de l’autorité portuaire. Des retouches, cela veut dire un projet par exemple pour faire arriver le fer sur les quais et prolonger le service nocturne. Deux accords ont aussi été signés avec l’industrie du camionnage pour assouplir les procédures d’entrée dans le port et celles de la pesée des conteneurs.
Depuis 2014 enfin, le nouveau dispositif de mesures pour le pré-dédouanement est entré en vigueur et le mammouth a finalement été dégraissé avec l’introduction du système du guichet unique portuaire.