Le port parie sur les megaships

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La force de Valence réside dans sa situation géographique idéale pour les deux types de trafic: le transbordement (2,5 MEVP en 2015), en raison de la faible déviation des navires par rapport à l’axe Suez-Gibraltar; et le trafic import-export (2,1 MEVP), du fait de la proximité de Madrid et de la Castille. Pendant les neuf premiers mois de 2016 les exportations ont progressé de 5 % (0,8 MEVP) et les importations, de 4 % (0,8 MEVP).

Cependant, le port souffre aussi de plusieurs handicaps importants. Le premier concerne le climat social. La négociation de la convention collective de la manutention s’éternise depuis plusieurs années. Alors qu’une issue semblait enfin en vue au printemps 2016, un conflit surprise, en juillet, a provoqué des détournements de trafics vers des ports voisins.

L’autre handicap majeur concerne le trafic ferroviaire. Les chiffres disponibles montrent un recul des pré et post acheminement ferroviaires de 4 % pendant le premier semestre de 2016 à 72 000 EVP. Actuellement, environ 7 % seulement des conteneurs entrent ou sortent du port en train.

Valence souffre d’une dépendance excessive au trafic avec Madrid alors que Barcelone lui livre une dure concurrence sur ce corridor. Autre handicap majeur: le mauvais état de la ligne ferroviaire Valence-Teruel-Saragosse, qui empêche des flux réguliers en provenance de l’Aragon et du nord de l’Espagne. Les opérateurs sont obligés de passer par Madrid ou Tarragone.

Enfin, la construction du 3e rail vers la frontière française n’a pas de calendrier concret de réalisation, malgré les promesses répétées du ministère de l’Equipement. Valence n’a donc pas de liaison UIC vers la frontière française. L’accord avec ADIF, propriétaire du réseau, en vue de construire l’accès UIC définitif à Barcelone a été perçu comme une « discrimination » à l’égard de Valence. Plus généralement, le patronat local se plaint du manque d’agressivité des responsables politiques locaux, accusés de ne pas faire un lobbying politique et parlementaire suffisant à Madrid.

En dépit de ces obstacles, les trois opérateurs de conteneurs (Noatum, MSC et TCV-APMT) continuent à parier sur le port et à investir, notamment pour accueillir les megaships de dernière génération. L’Autorité portuaire de Valence (APV) a engagé un programme d’investissement de 30 M€ en vue d’augmenter la profondeur des quais des trois opérateurs et de draguer les accès.

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