De la frontière mexicaine à celle de la Colombie en passant par les îles des Caraïbes, l’Amérique centrale et les Caraïbes vivent à l’heure du nouveau jeu du canal de Panama. Pour chacun, l’ambition de se placer comme le hub de la région en sortie ou en entrée du canal de Panama a mobilisé les énergies des autorités portuaires. Sur la côte atlantique, Carthagène en Colombier, Kingston en Jamaïque ou Rio Haina en République Dominicaine jouent leur va-tout pour se placer. Ils sont en concurrence directe avec les deux ports panaméens situé à chaque extrémité du canal, à savoir Balboa et Colon qui ont déjà préempté les premières places du classement régional. La région a commencé dès 2015 à devenir un point nodal. Ils sont dix ports à totaliser plus d’un million d’EVP. Si nous faisons exception du port de Manzanillo au Mexique, de Kingston en Jamaïque et de San Juan à Porto Rico, tous affichent des trafics en progression. L’ambition de nombre de ces ports de devenir des hubs internationaux doit s’accompagner d’investissements. Pour cela, ils cherchent souvent à s’associer à des armateurs. Début 2016, Kingston a concédé son terminal à conteneurs au groupe CMA CGM. APM Terminals est déjà présent dans la région toute comme le manutentionnaire chinois Hutchin son Ports. La bataille des hubs est lancée.
Pour les deux ports français de la zone, leur rôle est aussi de se placer comme un hub régional. La Guadeloupe a entrepris pour se faire, des dragages et la Martinique met en place les conditions de cette ambition. Leur idée est d’être une première plate-forme de consolidation avant d’assurer des liaisons vers les hubs internationaux. La Guyane réfléchie aussi à un projet en proposant de créer une plate-forme offshore multi-usage qui serait installée au large du département pour y faire du transbordement.
Les nouvelles relations entre les États-Unis et Cuba vont jouer les troubles fêtes. Le port de Mariel attise les convoitises. CMA CGM y a déjà investi, des industriels et des opérateurs logistiques.