L’Océanie n’a pas comme les autres continents la possibilité de pouvoir transférer aisément ses trafics d’un pays à l’autre. Outre l’Australie et la Nouvelle-Zélande, les deux plus grandes îles de la région, les autres doivent disposer de leur propre terminal pour acheminer les marchandises vers le marché. Dans ce contexte, la diversité des marchés amène quelques ports à être classés parmi le club des millionnaires. Melbourne, avec 2,6 MEVP, Sydney avec 2,3 MEVP et Brisbane, avec 1,1 MEVP, occupent les premières places du classement de la région. Les trois ports australiens s’imposent comme porte d’entrée pour le marché australien, en croissance économique, mais jouent aussi un rôle de desserte vers les îles de la région. L’autre principal acteur dans la zone est la Nouvelle-Zélande. Auckland, Tauranga et Lyttleton offrent au marché néo-zélandais trois portes d’entrée.
Parce que les marchés des îles de la région ne sont pas suffisamment importants, ces ports n’entrent pas dans le classement.
Nouméa progresse de 8,4 %
En effet, hormis les ports de Nouvelle Calédonie et de Papeete, Nouméa et Tahiti, tous les ports de ce classement sont situés soit en Australie soit en Nouvelle Zélande. Le port de Nouvelle Calédonie a enregistré en 2015 une progression de 8,4 % à 102 3 680 EVP et franchi la barre des 100 000 EVP. Une croissance liée à la production de nickel de l’île mais aussi à celle de l’économie. Quant à Papeete, il se stabilise à 69 000 EVP avec une baisse de 0,3 % de son volume.
Des ports comme celui de Vanuatu, Fidji ou encore celui de Dilli au Timor Oriental, concédé depuis peu à Bolloré Ports, ont des ambitions de hub dans la région. Il faut pour cela que les armements accompagnent cette volonté et que des investissements soient réalisés. Il reste que ces ports sont situés en zone cyclonique ou sismique. Une donnée qui incite à la prudence de la part des armateurs qui ne veulent pas devoir modifier leurs rotations dès qu’un événement climatique surviendra.