Les navires et les fonds de commerce des dessertes Asie-États-Unis, Asie-Med et Med-États-Unis seraient à la vente, selon des sources anonymes. « Leurs conseils courrent le monde pour trouver de possibles repreneurs. Nous sommes devenus un transporteur de taille mondiale et n’avons aucune intention d’arrêter nos services internationaux » a répondu au wall Street Journal un porte-parole de Zim. Compagnie qui a perdu 133 M$ au cours du premier semestre. Son capital est détenu à 32 % par Kenon Holdings (Singapour) filiale d’Idan Ofer; et le solde par des banques et armateurs.
L’article du WSJ est plus complet. La valeur de la flotte est évaluée à environ 267 M$ selon le site VesselsValue. Selon un expert new-yorkais interrogé, seuls sept porte-conteneurs sur 19 ont le plus de chance d’intéresser des repreneurs; ceux dont la capacité est aux alentours de 10 000 EVP. Il ajoute que dans ce secteur d’activité, les fonds de commerce n’ont aucune valeur. D’une capacité totale de 326 615 EVP, la flotte de Zim compte 69 navires dont six en propriété, indique cependant le site d’Alphaliner. Aucune commande en cours.
Toujours interrogé par le WSJ, un expert danois souligne que Zim ne peut pas rejoindre un Vessel Sharing Agreement dont les navires font escale dans les pays arabes qui ne reconnaissent pas Israël. Zim se trouve donc isolée et n’a que deux possibilités: soit augmenter considérablement sa taille pour rejoindre la tête du classement, soit redevenir un opérateur purement méditerranéen, au service du commerce extérieur israélien.
Zim a clos le 1er semestre 2016 sur un chiffre d’affaires de 1,241 Md$, très légèrement supérieur les charges d’exploitation. ZIM a obtenu de ses créanciers un décalage jusqu’en 2018 de ses remboursements d’un montant de 115 M$. Il est probable que le spectre du dépôt de bilan d’Hanjin précipite la prise de décisions. Danaos pourrait être une nouvelle fois affecté compte tenu du nombre de navires frétés à Zim.