Un hub international proposant une offre logistique trimodale

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En 2015, 129 Mt de marchandises au total ont été traitées dans le port de Duisbourg, dont pour les conteneurs un volume de 3,6 MEVP. Concernant le vrac, le port de Duisbourg transporte principalement du charbon, mais aussi de l’acier, des produits chimiques et de l’huile minérale. Le charbon est opéré dans 5 terminaux dédiés avec une capacité globale de plus de 10Mt par an. Le charbon, importé d’Australie, de Chine, de Colombie, de Pologne et d’Afrique du Sud est acheminé sur le Rhin depuis Rotterdam ou Amsterdam vers Duisbourg, à bord de pousseurs d’une capacité de 18 000 t, puis après traitement, il est transporté par fer ou par fleuve pour approvisionner les centrales et les usines sidérurgiques dans toute l’Allemagne et au-delà. Le port a également la capacité d’opérer 0,6 M de m3 de vrac liquide et manutentionne plus de 100 000 t de déchets métallurgiques transformés par mois. Tirant parti de sa position de hub international reliant les grands ports maritimes de la mer du Nord à l’hinterland européen, le port de Duisbourg a développé une offre logistique trimodale qui propose des solutions de transport combiné par voie fluviale, rail et route et mise sur la synchro-modalité de ses réseaux. Le port opère environ 2000 navires fluvio-maritimes par an et plus de 20 000 bateaux fluviaux. Le port est également relié à 5 autoroutes et 20 000 bateaux d’une capacité de 6 000 t peuvent emprunter sa voie fluviale chaque année. La connexion au réseau ferré est particulièrement bien assurée, avec plus de 400 trains chaque semaine, 20 000 trains par an, à destination ou en provenance de 80 destinations à l’échelle nationale et internationale. Un train complet circule par exemple, chaque jour entre Duisbourg et Anvers. Pour Bernd Putens, directeur général du Duisburg International Terminal (DIT), « le transport par fer présente l’intérêt d’être plus respectueux de l’environnement et moins onéreux que le transport par route, pour une vitesse quasi équivalente ». Il donne pour exemple une solution de transport proposée par la société Contargo, combinant le déchargement de conteneurs sur des bateaux à Rotterdam puis leur transbordement à Emmerich sur des trains à destination de Bâle, qui est la plus rapide. « Le transport de marchandises de Rotterdam à Bâle prend sept jours sur le Rhin, contre deux à trois jours par fer et par route, par exemple. Ce sont des questions liées au développement et à l’entretien du réseau ferré qui entravent, selon lui, encore son plein essor. » En outre, la synchro-modalité, c’est à dire la possibilité d’adapter les solutions de transport aux circonstances en temps réel, offre plus de flexibilité et permet aux opérateurs de proposer des solutions efficaces. Par exemple, il est possible de reporter avec fluidité des conteneurs de la route vers le fer, pour remplir des trains, ou du fleuve vers le fer, en cas de crues ou de basses eaux.

La conteneurisation progresse chaque année

Selon Bernd Putens, « les ports intérieurs, en tant que points d’entrée et de départ, jouent un rôle essentiel dans la logistique trimodale, ils sont des plate-formes logistiques indispensables pour le transport conteneurisé. Le terminal DIT est un hub de transbordement qui relie la région industrielle de la Ruhr à toute l’Europe et à un réseau international. Il est relié par fer à l’Italie, l’Autriche, la Hongrie, la République tchèque, Rotterdam, Anvers, Singen, Moscou. Des conteneurs y arrivent également par trains depuis la Chine et sont ensuite réacheminés vers la France ou l’Espagne, soit par le fer, soit par la route, mais également par voie ferrée ou par voir fluviale comme c’est le cas pour les conteneurs à destination de Bâle, par exemple. Les marchandises sont opérées sur environ 50 trains par semaine au départ et à l’arrivée du terminal, d’une capacité de 80 EVP. Le terminal intermodal a 4 portiques, 7 reachstackers, 6 voies ferrées de 700 m sur une superficie de 200 000 m ». Lorsque Bernd Putens envisage l’avenir de son terminal, il vise une augmentation de 50 % du potentiel de volume de trains vers la Chine à court terme, augmentation qui passe selon lui par 3 points. Obtenir de nouveaux marchés, offrir de nouvelles destinations, et proposer de nouvelles connexions par le fer, notamment en Chine. Ces objectifs nécessitent d’adapter les solutions logistiques, de développer les infrastructures portuaires pour les rendre toujours plus performantes dans le traitement des conteneurs. Il rappelle que la conteneurisation augmente chaque année. « Des denrées alimentaires, autrefois transportées en vrac le sont désormais par conteneurs, comme le vin par exemple ». Pour lui, « la logistique 4.0 qui permet une circulation de l’information plus rapide et une plus grande flexibilité des solutions de transport combiné, permettra au port de Duisbourg de traiter de nouveaux produits », il cite pour exemple la possibilité de faire circuler des trains complets équipés de la technologie reefer vers et depuis la Chine, « la solution technique existe, mais des contraintes liées à la circulation des produits agroalimentaires via la Russie, empêche encore de la mettre pleinement en œuvre ».

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