À Bruxelles, « s’il existe bien des trafics fluviaux, ferroviaires et même maritimes, il ne s’y passe actuellement aucun trafic fer/eau direct », explique Valérie Tanghe, directrice marketing et développement du port. De tels trafics ont été courants jusqu’à il y a une trentaine d’années, quand de grands acteurs industriels du sud du pays utilisaient Bruxelles comme « avant-port maritime » pour leurs exportations de produits métallurgiques vers le reste de l’Europe. Plus récemment, une scierie a importé, pendant plusieurs années, des grumes russes via Bruxelles. Il s’agissait d’un transport maritime/ ferroviaire. Ce transport a apparemment été arrêté suite à des problèmes de connexion ferroviaire du chargeur. « Aujourd’hui, le contexte institutionnel et urbain du port ne lui permet plus d’accorder de l’espace physique à ce genre de trafics, continue Valérie Tanghe. Étant donné l’implantation du port au cœur même de la ville et ses superficies très limitées, les infrastructures portuaires bruxelloises sont essentiellement destinées à l’approvisionnement de la ville et à la distribution urbaine. Les flux en transit n’y sont jamais que le complément de massification des flux de production et de consommation locaux. »
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Le manque d’espace conduit le port à privilégier la distribution urbaine
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