Les actes régressent mais les risques demeurent

Le Bureau maritime international (IMB) a publié le 31 octobre son rapport trimestriel sur les actes de piraterie dans le monde. Les chiffres sont encourageants, indique l’organisation en charge de la collecte des actes commis. Avec 141 actes recensés au cours des trois premiers trimestres de cette année et 42 actes sur le troisième trimestre, la piraterie est tombée à son niveau le plus bas depuis 20 ans, confirme le rapport. Sur les neuf premiers mois de l’année, 110 marins ont été pris en otage et 49 ont fait l’objet d’une rançon. Le Nigéria est devenu au fil des mois, une des places chaudes de la planète avec 26 % de tous les actes recensés, suivi par l’Indonésie, la Malaisie, la Guinée et la Côte d’Ivoire. « Les efforts engagés par les autorités nationales et l’industrie du maritime pour éradiquer ce phénomène sont encourageants, a indiqué le directeur général de l’IMB à Kuala Lumpur, Pottengal Mukundan. Les menaces qui pèsent sur les équipages demeurent. Il est nécessaire de rester vigilant ». Si les patrouilles menées le long des côtes indonésiennes portent leurs fruits, au Nigeria, la situation reste préoccupante. Avec 31 attaques enregistrées sur les neuf premiers mois, contre 12 en 2015 sur la même période, les pirates nigérians ont même étendu leurs zones allant jusqu’à 118 miles nautiques pour procéder à leurs forfaits. Enfin, si au cours des trois derniers mois, aucune attaque n’a été enregistrée près des côtes somaliennes, l’IMB appelle à la plus grande prudence.