Corée du Sud: 9,56 Md$ pour soutenir la construction navale et les armateurs

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En France, le gouvernement commande des trains sans emploi direct pour soutenir une usine. En Corée du Sud, ce sont des navires. Ainsi The Korea Herald du 31 octobre a-t-il repris l’annonce du ministre des Finances selon laquelle le gouvernement et ses entités publiques vont commander aux chantiers nationaux, plus de 250 navires pour un montant total d’environ 9,59 Md$ d’ici à 2020. L’idée est toujours la même: soutenir le secteur de la construction navale bien fragilisée.

Du fait du ralentissement des échanges de biens, ce secteur et celui du transport maritime ont perdu des sommes considérables, rappelle Yoo Il-ho, le ministre des Finances. Il est question de renforcer la compétitivité et la rentabilité de ces deux activités. Les chantiers sont invités à se concentrer sur les services aux navires de plus haute valeur ajoutée (conception de navires « écologiques », entretien, par exemple) et près de 5,666 Md$ seront consacrés à améliorer la compétitivité des compagnies maritimes, a précisé le ministre. Le spectre d’Hanjin ne doit être étranger à la chose.

« La construction navale mondiale devrait souffrir de la baisse de la demande jusqu’en 2020. Pour pallier ce manque de commandes, le gouvernement aidera les chantiers à engranger plus de 250 nouvelles commandes, d’une valeur totale de 9,59 Md$ d’ici là. Les commandes seront le fait du secteur public ».

Le sort de Daewoo a été précisé: après une sévère cure d’amaigrissement et une réforme de sa gestion, il doit se trouver un nouvel actionnaire, a ajouté le ministre.

D’ici à 2017, les chantiers recevront 1,48 Md$ d’aides à la « stabilisation » et près de 870 M$ seront investis dans des projets d’infrastructures dans les sites côtiers qui sont affectés par la crise de la construction navale. « Le gouverment sera très attentifà ce que les chantiers respectent complètement leur programme de restructuration ».

En mars 2005, l’Organisation mondiale du Commerce donnait 90 jours à la Corée du Sud pour retirer les subventions à l’exportation prohibées. Cette décision, sans grand dommage pour les chantiers coréens, faisait suite à la demande de l’UE formulée en octobre 2002 d’ouvrir des consultations avec la Corée « au sujet de mesures affectant le commerce des navires de commerce ».

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