Au troisième trimestre 2016, le nombre d’actes de piraterie a diminué en Asie du Sud, en Afrique de l’Est et de l’Ouest, dans l’océan indien, selon un rapport publié le 20 octobre par NYA International, un cabinet de conseil international spécialisé dans l’analyse des risques et la gestion des crises. Toutefois, NYA International souligne que « la menace d’enlèvement vis à vis des équipages et de détournement de navires demeure élevée en Asie du Sud et en Afrique de l’Ouest ». Dans cette dernière zone, 3 attaques et 5 détournements se sont produits au troisième trimestre 2016 au lieu de 16 et 9 lors des trois mois précédents. La situation est difficile dans le golfe de Guinée et plus particulièrement le long des côtes du Nigeria où ont eu lieu les 5 détournements. Au cours du troisième trimestre, 3 navires ont été arraisonnés: les navires-citernes Bouboulina et Hanze-Kochi et le general cargo Vectic-Osprey. À chaque fois, les équipages ont pu se mettre à l’abri à la passerelle. Le rapport de NYA International met en évidence la menace permanente pour les personnels et les opérations des industries pétrolières dans la région du delta du Niger. Des sites de Shell et d’ExxonMobil ont été attaqués en juillet et septembre. En Asie du Sud, avec un total de 28 incidents de piraterie signalés entre juillet et septembre, la baisse est de 22 % par rapport au deuxième trimestre. Dans cette zone, au moins 3 des actes ont été commis par le groupe islamiste Abu Sayyaf (ASG) avec une violence élevée vis-à-vis des équipages, signale NYA International. Une caractéristique qui se retrouve dans les autres actes de piraterie déclarés pour toutes les zones géographiques: les pirates sont de plus en plus violents vis-à-vis des membres d’équipage quand ils parviennent à les prendre en otage. En Afrique de l’Est et dans l’océan indien, seulement 2 incidents ont été rapportés.
7 jours en mer
Une baisse des actes mais la menace demeure élevée
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