Le port béninois de Cotonou souffre. Les trafics enregistrent des baisses importantes depuis le début de l’année. Selon des sources béninoises, les recettes douanières auraient diminué de 50 % sur les premiers trimestres de l’année. Une baisse qui se constate aussi sur les trafics, indique Bénin WebTV. Les ports de Lomé au Togo et de Lagos au Nigéria bénéficieraient de ce « manque de performance », continue la télévision. Des évaporations de trafic qui ne sont pas toujours liées aux conditions portuaires de Cotonou. La libéralisation d’import au Nigéria de certains produits, la dévaluation du Naira et l’entrée sur le territoire béninois de produits par contrebande jouent aussi en faveur des autres ports. Et BéninWebTV accuse la direction générale du port de Cotonou d’une « perte de performance due à une absence de dynamique managériale et de vision à long terme ». Pour remédier à ces lacunes, le gouvernement de Patrice Talon, président de la République du Bénin, a décidé de remettre en place le PVI (Programme de vérification des importations) qui tend à contrôler toutes les marchandises entrant dans le pays. Il s’agit d’un système informatique de gestion des flux de marchandises à destination du Bénin. Cette gestion des flux est sous la responsabilité du Gouvernement de la République du Bénin qui en a confié par contrat, l’exécution à Bénin Control Sa, société appartenant à Patrice Talon, le président de la République. La société intégrerait pour ce programme « une plate-forme informatique qui permet de dépasser les trois insuffisances majeures de l’ancien système: un guichet unique de paiement des taxes, le scanning et le tracking », indique un communiqué de la société béninoise. Le guichet unique du Bénin est géré par la Segub, société qui appartient en partie à la Soget et à Bureau Veritas.
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Le port de Cotonou souffre
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