Les avancées de la loi sur l’économie bleue, les recommandations des rapports parlementaires complétées par les travaux de Transport Développement Intermodalité Environnement (TDIE) visent à accroître la compétitivité et l’attractivité des ports, vecteurs de croissance durable.
Le prochain Comité interministériel de la mer se tiendra le 4 novembre à Marseille. Les cinq syndicats professionnels « attendent des mesures à la hauteur de l’ambition exprimée » par le Premier Ministre dans ses lettres de mission aux parlementaires auteurs des dits rapports.
La simplification administrative est « l’un des points clés, car doublement attendue »: pour les investisseurs d’une part, afin de faciliter leur implantation, et pour la marchandise, d’autre part, afin de fluidifier le passage portuaire. Elle doit s’accompagner « d’une stabilité et d’une fiabilité juridiques et sociales, d’une offre douanière compétitive, et d’une sécurisation des investissements via une réforme de la domanialité portuaire ». Enfin, elle doit s’appuyer sur un Cargo Community System efficace, qui réponde aux besoins de « tous les utilisateurs ».
L’approche par axe et par façade est également à retenir pour une compétitivité renouvelée des ports français, « dès lors qu’elle permet de se rapprocher des besoins des clients et de la marchandise. Elle permettra une coordination optimisée des investissements ».
Pour une desserte terrestre massifiée et efficace, il est en outre nécessaire de réaliser des travaux d’infrastructures de fret prioritaires et de renforcer les services de transport multimodaux, susceptibles d’étendre l’hinterland des ports au-delà de leurs limites actuelles.
Enfin, le rétablissement du modèle économique des ports passe par le « renforcement de l’engagement de l’État sur le dragage et le maintien d’une fiscalité harmonisée avec celle des ports voisins ».
Sur tous ces points, les professionnels estiment « incontournable une réelle vision stratégique nationale », répondant aux besoins des clients. De cela dépend la réussite du repositionnement européen des places portuaires françaises. Ces derniers souhaitent être régulièrement consultés sur les mesures de mise en œuvre des engagements qui seront pris par l’État le 4 novembre.
Sur les onze principales mesures adoptées par le CiMer d’octobre 2015, l’une concernait les grands ports maritimes métropolitains et l’autre, la compétitivité de la flotte de commerce et des chantiers navals. Un bilan détaillé s’imposerait.