À partir du 1er novembre, en sortie des principaux ports d’Europe du Nord vers les principaux ports d’Asie (Dalian excepté), le transport maritime des grumes et des bois débités sera facturé à 550 $ (US) le 40’HC en sortie d’Allemagne et de France et à 400 $ en sortie de Belgique et de Rotterdam, taux gate in all in + frais de positionnement + THC à destination + frais de B/L, indique CMA CGM. C’est dire si le transport maritime est payé à son « juste » prix entre l’Europe et l’Extrême-Orient.
Les déchets de papiers et de plastiques paieront eux aussi le juste prix: ex-Allemagne et France, 650 $ le 40’HC; ex-Belgique et Pays-Bas, 500 $; et ex-UK, 400 $, gate in gate out + positionnement et frais de B/L, Hong Kong et Dalian exclus.
Voilà de quoi nourrir à nouveau des fructueuses réflexions sur les principes de tarification du transport maritime conteneurisé. Grâce à l’action de la Commission européenne, CMA CGM et 13 autres compagnies doivent diffuser à partir du 7 décembre ce genre d’informations. Pour éviter des sanctions pour probable entente sur les augmentations tarifaires dénoncées par les chargeurs européens, ces transporteurs se sont engagés notamment à diffuser des informations « utiles » aux clients (voir JMM du 22/7, p. 10). De quoi permettre de constituer petit à petit des mercuriales grâce à CMA CGM qui a anticipé la mise en œuvre des engagements. Selon ces derniers, les prix indiqués doivent être considérés comme étant des maxima.
Porte-conteneurs: 35 Md$ de dépréciations d’actifs
Prolongeant l’annonce de la NYK selon laquelle elle avait déprécié la valeur de ses porte-conteneurs de près de 1 Md$ (JMM du 14/10, p. 4), le consultant Alphaliner rappelle que MOL avait déprécié de l’équivalent de 501 M$ la valeur de ses porte-conteneurs. Entre 2009 et 2016, la K Line a réduit de 125 M$ au total la valeur des siens. Selon les calculs d’Alphaliner, les 18 premiers transporteurs conteneurisés devraient déprécier la valeur de leurs flottes conteneurisées de l’ordre de 35 Md$, soit une baisse de 25 %, probablement supérieure aux pires prévisions établies lors du montage des plans de financement. On attend les premières informations sur le durcissement mécanique des conditions d’emprunt.