La mobilisation avant le MEPC

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Le Comité de la protection du milieu marin (MEPC) de l’Organisation maritime internationale (OMI) doit se réunir du 24 au 28 octobre à Londres. Parmi les points à examiner lors de cette session figure la date d’application du plafond mondial de la teneur en soufre des combustibles maritimes hors des zones Seca. Le plafond est passé de 4,5 % à 3,5 % en 2012, et l’objectif est de 0,5 % en 2020 ou en 2025. Pour déterminer l’une ou l’autre date, l’annexe vi de la convention Marpol prévoit l’examen par l’OMI des résultats d’une étude concernant la disponibilité des combustibles maritimes correspondant au taux de 0,5 % de soufre avant 2018. L’étude a été réalisée et doit être présentée lors de la session d’octobre du MEPC. Le 10 octobre, le Baltic international maritime council (Bimco), représentant 2 200 acteurs du transport maritime international dans 130 pays, a alerté sur la question de la qualité et de la disponibilité des carburants maritimes adaptés au taux de 0,5 % et indiqué son désaccord sur le contenu de l’étude.

Une étude « erronée »

Pour le Bimco, « une part importante des stocks que l’étude réalisée pour le MEPC considère comme disponible pour fournir les navires ne répond pas aux conditions de sécurité pour le stockage et l’utilisation à bord ». Le Bimco est également convaincu que « l’étude est erronée et ne permet pas de définir s’il y aura suffisamment de combustible disponible dès le 1er janvier 2020 ». L’industrie du raffinage ne pourra pas répondre à la demande massive dès cette date, estime l’organisation. Selon le Bimco, en cas de difficulté d’approvisionnement, c’est l’ensemble des usagers de tous les secteurs qui risque d’être pénalisé, notamment les pays en voie de développement, par un manque d’énergies à un prix abordable. Aussi, le Bimco demande au MEPC de ne prendre aucune décision lors de sa session d’octobre considérant qu’il faut poursuivre les analyses, « l’étude réalisée étant insuffisante ».

Le CO2 et la réduction des émissions de GES préoccupent aussi

Dans une déclaration conjointe datée du 19 octobre, le Bimco, l’International Chamber of Shipping, Intercargo, Intertanko et le World Shipping Council ont appelé les membres de l’OMI à envisager « une démarche conjointe avec l’industrie concernant la nécessité de nouveaux progrès sur le traitement des émissions de CO2 du secteur maritime ». Cet appel « représente une réponse unifiée de l’industrie du transport maritime à l’accord de Paris sur le changement climatique », résultat de la COP21 organisée à Paris en décembre. Pour ces organisations représentatives, « il s’agit de démontrer que le transport maritime répond de façon responsable aux défis du changement climatique mondial, et que l’OMI est la seule autorité compétente pour traiter le sujet des émissions de CO2 » de ce secteur.

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