Le sujet arrive sur le devant de la scène à la vitesse d’un tsunami qui pourrait détruire plus d’un terminal. La domanialité portuaire en France prend toute sa dimension avec l’adoption par ordonnance de la loi Sapin 2, si le Parlement l’autorise. Après 500 ans d’un concept, voilà que le gouvernement se met en quête de revoir les contours de ce sujet. Pour le monde portuaire, la domanialité est un sujet majeur, et l’Unim a présenté ses doléances de la réforme envisagée le 11 octobre par les voix de Mes Jean-Pierre Boivin et Marie-Noëlle Lenoir. Les manutentionnaires demandent à être justement indemnisés, que leur départ se fasse au nom de l’intérêt général, pour faute ou pour fin de bail. Et voilà l’Unim qui défile sous les drapeaux du DAL (droit au logement) pour que soient reconnus leurs investissements réalisés sur les terminaux. L’affaire n’a rien de risible. Elle met en évidence une nouvelle fois la précarité d’un manutentionnaire sur son terminal portuaire. Par son conseiller technique, le secrétaire d’État à la Mer a accepté le principe de rencontres entre les différents opérateurs portuaires, les responsables de Bercy et de l’hôtel de Roquelaure pour entendre le point de vue de chacun. De là à croire que le gouvernement va écouter les recommandations de l’Unim, le pas sera simple. Qu’il les reprenne à son compte, et nous entrerons en pleine politique-fiction.
Éditorial
Le DAL portuaire
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