Le gouvernement « très mobilisé »

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Depuis le placement de STX Offshore & Shipbuilding en redressement judiciaire début septembre, avec un plan de redressement incluant la cession de la participation du groupe coréen dans les « Chantiers de Saint-Nazaire », le gouvernement a « initié » des discussions avec plusieurs repreneurs « industriels » intéressés, dans le but « d’anticiper » les décisions qui seront prises par le tribunal de commerce de Séoul et le groupe STX au terme du processus de vente, explique le communiqué commun au ministre français de l’Économie et des Finances et au secrétaire d’État chargé de l’Industrie.

« Peser dans le choix du repreneur »

L’objectif du gouvernement « n’est pas de devenir actionnaire majoritaire de la société STX France, mais il est de peser dans le choix du repreneur pour que les Chantiers de Saint-Nazaire puissent disposer d’un actionnariat industriel solide capable d’accompagner leur développement sur le long terme ». Pour ce faire, l’État bénéficie du levier de sa minorité de blocage dans le capital de STX France et des droits qui lui sont conférés par le pacte d’actionnaire. En outre, « selon l’identité de l’acquéreur », l’État pourra mobiliser la réglementation des investissements étrangers en France, qui lui donne des moyens « importants pour s’opposer à une prise de contrôle des Chantiers de Saint-Nazaire qui ne serait pas conforme aux intérêts nationaux ».

L’État conservera « quoi qu’il arrive une position d’actionnaire minoritaire » disposant de la minorité de blocage dans le capital de STX France. Le gouvernement reste « très mobilisé » dans le suivi de ce dossier.

Pourquoi ne l’a-t-il pas été lorsque GEC Alsthom, devenu Alstom, a cédé les Chantiers de l’Atlantique pour « pas cher » en janvier 2006 au Norvégien Aker? Mauvaise pioche, Aker a cédé ses chantiers, en Europe, à STX en 2008. En novembre 2014, Fincanteri a publiquement annoncé qu’il étudiait le dossier de la reprise de STX France. L’a-t-il refermé? Les possibles candidats, industriels confirmés de la construction de paquebots, se comptent sur les doigts d’une seule main. Les chantiers sud-coréens semblent hors de course compte tenu de leur situation. Restent les chantiers chinois avec un actionnaire public qui avait le chéquier facile. L’a-t-il encore? L’option d’un mécano franco-français ne peut pas être exclue en dernier ressort.

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