Dépréciations d’actifs en chaîne

Article réservé aux abonnés

Presque 1 Md$ concerne les porte-conteneurs, et 819 M$ les vraquiers. Le solde porte sur ses avions. Les prévisions de résultats doivent être revues (sans précision sur le sens de cette révision) pour l’année fiscale qui se terminera fin mars 2017. Ce réexamen sera disponible à la fin octobre.

L’origine de cette dépréciation vient de la situation des différents marchés sur lesquels opèrent ces moyens de transport, explique la NYK. Pour les porte-conteneurs, la rengaine reste la même: surcapacité et taux de fret historiquement bas. Le retour à meilleure fortune espéré durant le premier semestre de l’année fiscale ne s’est pas produit. Idem pour le vrac sec.

Pour fêter le 131e anniversaire de la création de la NYK, son p.-d.g., Tadaaki Naito, a invité le 3 octobre les salariés à faire preuve de « courage et de conviction ». En introduction, il a rappelé que malgré des résultats individuels inférieurs à ceux de leurs concurrents, l’équipe japonaise du 4x400 m a gagné sa médaille d’argent aux Jeux olympiques de Rio en travaillant son passage de témoin. Puis il a « exploré les racines créatives » de la compagnie au cours de son histoire. « Créativité et ingéniosité » ont permis à la NYK de surmonter les épreuves. « Pour surmonter la tempête, fixons un cap vers un avenir meilleur et menons les adaptations nécessaires avec courage et conviction. »

La NYK pas « exotique » en France

La NYK n’est pas exactement « exotique » pour la France: elle contrôle 20 % de Gazocean qui exploite des méthaniers pour le compte d’Engie. Sa maison mère, le conglomérat Mitsubishi, adossé à la banque éponyme, l’une des toute premières au monde, a plusiers partenariats dans le gaz naturel avec Engie et est en négociations pour reprendre en association avec EDF une partie du capital d’Areva.

Rickmers Trust Management a convoqué une assemblée générale extraordinaire des actionnaires à Singapour pour le 31 octobre afin d’organiser la restructuration de sa dette. Il s’agit d’accepter la conversion de créances en capital.

Tout cela rappelle les sombres heures de l’après-automne 2008 quand la valeur des navires est devenue inférieure au plancher fixé par les banques pour garantir leurs prêts et les conditions afférentes. Le ratio valeur de la flotte/montant de la dette n’étant plus respecté, soit les banques acceptent temporairement cet état de fait, soit elles durcissent les conditions d’emprunt, soit elles exigent le remboursement anticipé. Chez CMA CGM et le pool bancaire qui est intervenu pour restructurer la dette, cela a dû laisser des souvenirs anxiogènes.

7 jours en mer

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15