Nous sommes à huit mois de l’échéance électorale présidentielle et déjà les politiques ont endossé leurs habits de campagne. Il ne faut pas forcément s’en inquiéter, mais plutôt s’en réjouir, dans une certaine mesure. N’est-ce pas l’occasion pour les politiques de s’emparer des grands sujets maritimes qui devront faire l’objet d’une véritable politique du prochain gouvernement? Lors de la réunion de l’ADPF (Association pour le développement des ports de France), Jacques Trorial a expliqué que la publication des récents rapports sur l’attractivité portuaire a le mérite de porter sur la place publique les questions de cette filière. Outre les questions relatives au développement portuaire, le dossier de l’ENSM doit être largement débattu afin d’imaginer une solution pour boucler un budget 2017 sans faire de cette école du « low cost ». Parler du maritime et du portuaire dans le cadre d’une élection démocratique permet de sentir les tendances de chacun. Surtout, c’est une façon pour les dirigeants du pays de s’impliquer dans cette industrie. Au cours des derniers quinquennats, le bilan des questions maritimes et portuaires a été maigre, mais pas anorexique. Une réforme de la manutention d’un côté, dont nous attendons encore les retombées sur les trafics, de l’autre des améliorations à la marge. Après le Grenelle de l’environnement de Jean-Louis Borloo, la COP 21 représentée par Ségolène Royal, le gouvernement français annonce 1,2 Md€ dans le réseau autoroutier. Quid du portuaire et du maritime? Je plaide pour un véritable débat sur la politique maritime et portuaire dans lequel les candidats devront parler vrai, si la démocratie le permet.
Éditorial
Parler vrai
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