Les pays membres de l’Opep ont créé la surprise le 28 septembre en annonçant un accord sur la réduction de la production de pétrole. Celle-ci pourrait descendre à 32,5 millions de barils par jour (Mb/j) au lieu de 33,5 Mb/j actuellement. Les modalités de la baisse devraient être déterminées le 30 novembre lors d’une réunion de l’Opep, qui produit environ 40 % du brut mondial. D’ici là, de nombreuses inconnues demeurent.
Quelle attitude de la Russie?
Pour l’Agence internationale de l’énergie (AIE), « Il est trop tôt pour dire si cet accord […] aura un impact sur l’équilibre du marché » où l’offre est surabondante par rapport à la demande. Pour l’Independant Petroleum Association of America (IPAA), « la décision de l’Opep peut créer une hausse des prix sur le court terme mais celle-ci devra être durable sur le long terme pour conduire à une hausse des investissements et des nouveaux projets aux États-Unis ». Un facteur important sera l’attitude de la Russie, un des principaux exportateurs mondiaux de brut, non-membre de l’Opep. Ce pays a indiqué être favorable à un gel de la production tout en estimant qu’un prix « juste » du baril devrait se situer entre 50 $ et 60 $. Les analystes de Commerzbank restent « assez confiants sur le fait que les pays de l’Opep ne vont pas respecter l’accord ».