En 2015, le trafic du Port autonome de Lomé (PAL) a enregistré une croissance de 66 % à 15,4 Mt. Sur les six dernières années, le port togolais a connu une progression constante, à l’exception de 2012 où le trafic s’est légèrement tassé. Depuis 2011, le trafic total du PAL a augmenté de 86 %, passant de 8 Mt à 15,4 Mt. Un trafic global qui croît régulièrement, mais aussi un trafic conteneurisé qui a décollé en 2015.
En effet, le PAL a enregistré en 2015 une croissance de 137 % à 905 700 EVP. Sur les six dernières années, ce trafic a été multiplié par 2,5, passant de 339 853 EVP à 905 700 EVP. Une réussite que le PAL doit aux investissements réalisés par les manutentionnaires. Après avoir réceptionné le troisième quai à conteneurs par le groupe Bolloré en 2014, le port togolais profite de sa situation pour accueillir de nouveaux investisseurs comme la filiale de MSC et China Merchants, TIL.
Une plate-forme de transit vers les pays enclavés
Port d’hinterland pour le marché togolais, Lomé joue un rôle dans la desserte des pays enclavés d’Afrique de l’Ouest. Avec 1,1 Mt destinées au Burkina Faso, le port est en concurrence directe avec celui d’Abidjan qui réalise 1,4 Mt sur cette même destination. Lomé s’impose face à son concurrent sur le Niger avec un trafic de 251 918 t et joue un rôle secondaire pour les trafics avec le Mali (80 140 t). Ce rôle de plate-forme de transit vers les pays enclavés est délicat. Sur 2015, l’ensemble de ces trafics de transit sont en baisse. Les trafics avec le Burkina Faso ont perdu 10 %, ceux avec le Niger ont plongé de 50 % et ceux du Mali ont rétrogradé d’un tiers. Le trafic avec le Burkina Faso au départ de Lomé pourrait encore s’évaporer pour rejoindre Abidjan avec le renouvellement de l’accord du trafic ferroviaire fret de Sitarail signé au cours de l’été. Seuls les trafics en transit avec les autres pays, à savoir des pays côtiers voisins, progressent de 19 % en 2015 à 1,16 Mt.