A.P. Møller Mærsk doit être réorganisé en deux entités: une entité Transport et logistique (T&L) qui sera formée par Mærsk Line, APM Terminals, Damco (commission de transport), Svitzer (remorquage et assistance aux navires) et Mærsk Container Industry; et une entité Énergie qui regroupera Mærsk Oil, Mærsk Drilling, Mærsk Supply Service et Mærsk Tanker. Son avenir reste encore à définir. En effet, le communiqué précise que les moyens de développement de cette future entité juridiquement indépendante sont à trouver dans les 24 prochains mois, selon l’état des marchés et des opportunités qui se seront présentées. Rien n’est exclu: co-entreprise, fusion, cession par appartement, entrée en Bourse. L’objectif de ces exercices est, dans cet ordre, de « générer de la croissance, d’augmenter l’agilité et les synergies, de débloquer et maximiser la valeur à long terme pour les actionnaires ».
Renforcement des synergies
Pour justifier la création de l’entité T&L, il est question du renforcement des synergies entre la ligne, les terminaux et la commission de transport, de l’optimisation des savoir-faire et bien sûr, de fournir de nouveaux services numériques innovants aux clients. T&L doit travailler comme une seule entreprise et disposer du réseau le plus efficient. Une stricte discipline d’attribution de moyens financiers et une meilleure utilisation de ces derniers seront de mises. « Les acquisitions seront préférées.
Concrètement les feuilles de route sont les suivantes:
– Mærsk Line doit augmenter sa part de marché de façon organique et via des acquisitions;
– APM Terminals doit se concentrer sur la réduction de ses coûts et viser l’excellence opérationnelle afin d’améliorer la qualité de ses services proposés à ses clients actuels et futurs;
– « Damco et Mærsk Line doivent coopérer afin de proposer de nouvelles solutions aux clients basées sur des investissements importants dans les technologies numériques. » Cela risque de créer une certaine interrogation du côté des grands chargeurs que sont les grands commissionnaires de transport et les NVOCC (Blue Anchor, Panalpina, par ex.);
– Svitzer est invité à poursuivre sa stratégie de croissance et à explorer les possibilités de synergies avec APMT et Mærsk Line;
– Mærsk Container Industry devra coopérer avec Mærsk Line sur le développement technologique et un planning de production efficace.
Ces synergies doivent, d’ici à trois ans, générer jusqu’à 2 % supplémentaires de retour sur capitaux investis. Mais rien en 2016.