En juin, la décision d’Europorte de rompre ses conventions avec le GMPB, comme le manutentionnaire SMPA (Société de manutention portuaire d’Aquitaine), avait ébranlé de nouveau le devenir du Terminal à conteneurs du Sud-Ouest (TCSO), projet stratégique pour le Port de Bordeaux. Suite à l’échec des négociations de cet été et sur le conseil du ministère des Transports et de la Mer, le GPMB a dès lors, en séance extraordinaire, opté le 12 septembre pour une procédure de mise en régie de 18 mois. Pour Pascal Lefèvre, président du conseil de surveillance du GPMB, « la mise en régie était la seule bonne solution pour activer une mesure qui existait dans la convention d’exploitation du terminal et pour permettre un démarrage opérationnel rapide, compte tenu de l’importance que revêt le terminal du Verdon en termes de développement économique et portuaire ».
Jouant le rôle d’accompagnateur et de facilitateur, le Port de Bordeaux mènera, durant les 18 mois de la mise en régie, une procédure d’appels à candidatures suivie d’une signature finale de conventions d’exploitation après analyse des dossiers et des premiers mois de fonctionnement.
Trouver un opérateur ferroviaire
Plus rapidement, dans les prochains mois, ce sera la SMPA qui assurera le rôle de chef d’orchestre de la logistique maritime et ferroviaire des conteneurs escalant au Verdon. Sous-traitant jusqu’alors d’Europorte (que la SMPA a par ailleurs assigné en justice), ce manutentionnaire, implanté depuis 2015 seulement sur la place girondine, a déjà investi 10 M€ pour l’achat de portiques et de grues, et organisé l’employabilité des dockers tout comme leur formation. L’opérateur, impatient de rentabiliser ses investissements, se dit prêt. « Nous avons d’ores et déjà eu des contacts avec des tractionnaires ferroviaires », assure ainsi Pascal Reyne, p.-d.g. de la SMPA. « Quant à la partie maritime, tout est opérationnel ». Avec prudence, le Port de Bordeaux estime qu’il faudrait attendre début 2017 pour que le Verdon entre de nouveau en activité, soit avec presque un an de retard par rapport à la date de lancement prévue par Europorte.