Après la panique internationale créée par le dépôt de bilan de la compagnie sud-coréenne Hanjin Shipping le 31 août, la situation semble se clarifier au moins pour les intérêts « cargaison ». Ce dossier est caractérisé par la forte implication du gouvernement pour réduire les conséquences du dépôt de bilan alors que c’est lui qui a décidé que les deux banques publiques, chefs du pool bancaire soutenant Hanjin, devaient mettre fin à ce soutien, risquant de devenir abusif.
Toujours est-il que le tribunal coréen chargé de la « réhabilitation » d’Hanjin a annoncé le 28 septembre qu’il fallait dès maintenant étudier l’option de la cession. Un groupe de réflexion ad hoc a été constitué, indique l’agence de presse Bloomberg. Ses conclusions doivent être rendues en novembre. Hanjin a jusqu’au 23 décembre pour proposer un plan de survie. Le tribunal a précisé que sa préférence irait à des repreneurs du secteur plutôt qu’à des fonds d’investissement, afin de disposer du savoir-faire technique nécessaire pour aider la compagnie. L’action d’Hanjin est montée de 7,1 % dans la foulée de la déclaration du tribunal, valorisant l’entreprise à 270 M$; contre 1,2 Md$ il y a un an, souligne Bloomberg.
Plan d’amélioration
L’agence rappelle que la Korea Development Bank (banque publique) est le plus important actionnaire (12 % environ) de Hyundai Merchant et le plus important créancier de Hanjin. Le gouvernement coréen doit présenter en octobre un plan d’amélioration de la compétitivité du secteur maritime.
Côté délivrance des marchandises, les choses semblent se clarifier. Juridiquement d’abord. En effet, le cabinet d’avocats Holman Fenwick Willan signale que les juridictions allemande, américaine, britannique et japonaise, au moins, ont accepté que soient protégés sur leurs territoires les actifs d’Hanjin. Plus question de saisie conservatoire des navires. Par ailleurs, les créanciers d’Hanjin ont jusqu’au 25 octobre pour déposer leurs créances auprès du tribunal coréen.
Le ministre des Océans et des Pêches a annoncé le 27 septembre qu’il espérait que tous les navires d’Hanjin auraient terminé leur déchargement vers la fin octobre. La première urgence a été de restituer les navires affrétés, porte-conteneurs comme vraquiers.