« Touchées de plein fouet par les questions sécuritaires liées aux actes terroristes depuis novembre 2015, par les problèmes de crue survenues en juin, le tout dans un contexte économique en détérioration, nos entreprises sont en proie à de graves difficultés financières », alerte la lettre adressée le 22 septembre au secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies par le Comité des armateurs fluviaux (CAF) et Entreprendre pour le fluvial (EPF). La situation économique et financière apparaît critique aussi bien pour le transport fluvial de marchandises que pour le tourisme fluvial. Le premier secteur « accuse une baisse marquée au premier semestre 2016 avec des perspectives inquiétantes sur les marchés céréaliers et de l’énergie ». Les acteurs économiques de la filière du tourisme fluvial « enregistrent des baisses de fréquentation entre 35 et 50 % ».
Tendance structurelle
Les deux organisations notent que pour cette filière, « le caractère conjoncturel des difficultés pourrait devenir une tendance structurelle » si la situation sécuritaire ne s’améliore pas. Elles rappellent « la fragilité en matière de fonds propres inhérents aux PME/TPE qui se trouvent aujourd’hui confrontées à des difficultés de trésorerie importantes avec leurs conséquences sur l’emploi, l’investissement et la compétitivité ». Aussi, « la situation de nos entreprises commande de mettre en œuvre des mesures d’urgence ». En complément d’autres dispositifs, le CAF et EPF demandent « la possibilité pour les entreprises de la navigation de geler pendant un an le remboursement du principal de leurs emprunts en limitant leurs remboursements aux seuls intérêts ». Cette mesure « prise à titre général en 2008/2009 lors de la crise financière », en France comme dans d’autres pays européens, « avait permis à la majorité des entreprises de la navigation intérieure de passer une période difficile en leur permettant de poursuivre leur activité ».
Une pétition en ligne
Artisan batelier avec le bateau Améthyste et gérant de la société Fluviatrans, Pascal Rottiers a lancé une pétition sur internet (