En 2015, plus d’un tiers des flux exportés depuis Sète ont atteint les côtes espagnoles (19 % des exportations totales, notamment des tourteaux de tournesol destinés à l’alimentation animale vers Tarragone), marocaines (11 %), algériennes (3 %), italiennes (3 %, principalement bétail et céréales), tunisiennes (1 %), ou portugaises (0,3 %). « Nous sommes toujours le 1er port européen d’exportation d’animaux vivants, avec un trafic compris entre 90 000 et 110 000 têtes par an vers l’ensemble du bassin méditerranéen: Maroc, Algérie, Tunisie ou Liban », souligne Arnaud Rieutort, le directeur commercial du port. De même, l’année dernière, près de 50 % du trafic sétois sont arrivés en provenance des ports de l’Ouest méditerranéen: Italie (17 %, soit 497 000 t importées, principalement du vin, des huiles depuis Savone et Livourne), Espagne (11 %, soit 320 000 t importées, notamment du vin et des véhicules neufs depuis Sagunto), Portugal (4 %, soit 116 000 t avec du coke expédié depuis le port de Sines), mais aussi Algérie (3 %), Maroc (2 %) et Tunisie (0,7 %).
Une double stratégie de développement
Aujourd’hui, le port de Sète entend poursuivre et accroître ses échanges avec les pays méditerranéens. « Cette région reste et restera une cible prioritaire pour nous car elle connaît un fort développement, notamment démographique. L’augmentation de 4 Mt à 6 Mt de notre trafic global, prévu dans le cadre de notre projet stratégique 2020, se fera en particulier avec les pays périphériques de la Méditerranée », confirme Arnaud Rieutort. Sète souhaite notamment profiter de sa position stratégique pour développer le short sea sur le trafic roulier grâce à des temps de transit courts et une proximité avec les marchés d’Afrique du Nord, en particulier avec l’Algérie (une vingtaine d’heures de navigation), ou le Maroc (35h avec Tanger, 24h avec Nador).
Autre axe stratégique de développement pour le port (porté par la livraison prochaine du quai H prévu fin octobre), le feedering pour accompagner les trafics conteneurisés en reliant Sète à des hubs comme Tanger Med, Valence ou encore Malte afin d’alimenter « en fret occitan » de plus gros navires. « Notre objectif est de nous connecter aux principales routes maritimes est-ouest et nord-sud avec des feeders de 4 000 EVP à 5 000 EVP, indique le directeur commercial. Nous espérons également exploiter la présence de l’actuel terminal frigorifique pour accueillir des flux de conteneurs reefers. »