Malgré une conjoncture économique et un contexte social difficiles, le port de Civitavecchia a profité des trois dernières années pour mettre en place une série de transformations tant au niveau de ses trafics que de ses infrastructures. Une opération qui a permis au site situé dans le Latium de devenir, selon Paqualino Monti, président de l’autorité portuaire, une référence sur le marché maritime européen. Le lancement d’une ligne directe reliant Civitavecchia aux ports d’Halifax et Baltimore pour le transport de véhicules produits par Fiat dans ses établissements de Melfi (Sud) avec le groupe Grimaldi-Group, leader italien dans le secteur du roulier, s’inscrit dans cette stratégie. Comme la construction du nouveau terminal conteneurs pouvant héberger jusqu’à 18 000 EVP (coût estimé à 524 M€, dont 320 M€ à la charge d’investisseurs privés). Enfin, l’ouverture d’une autre ligne avec l’Amérique du Sud – et notamment le Guatemala, le Costa Rica et la Colombie avec l’armateur génois Cosiarma – permet au port du Latium de monter sur la première marche du podium italien pour le trafic des fruits et légumes. En ce qui concerne les marchandises conventionnelles, la politique est identique, l’objectif étant d’augmenter le volume de trafic d’année en année. Résultat: en 2015, le volume de trafic global a augmenté de 6,3 % par rapport à l’année précédente durant laquelle une baisse plutôt légère avait été enregistrée (1,3 %, un chiffre qui englobe toutefois le trafic dans les deux autres ports du Latium, Gaeta et Fiumicino). La tendance est identique en ce qui concerne le premier semestre 2016, l’autorité portuaire ayant enregistré une hausse de 5 % du volume global. Comme la plupart de ses concurrents, l’autorité portuaire a inscrit sur ses tablettes une série de travaux importants pour prolonger ou remettre les quais en ordre, améliorer les installations de circuits électriques notamment en ce qui concerne le réseau de courant à quai.
Au chapitre des autoroutes de la mer, la mise en place de nouvelles lignes avec les pays d’Afrique du Nord (une opération difficile compte tenu des conditions politiques) fait aussi partie du programme peaufiné par l’autorité portuaire, le trafic roulier étant considéré comme un secteur incontournable. Dernier point: la durabilité environnementale. À l’instar d’autres ports italiens, Civitavecchia s’est lancé dans une politique de réduction des émissions de CO2 des navires ancrés dans le port et l’achat de véhicules électriques pour circuler dans la zone portuaire.