L’association Seine-Nord Europe (SNE) monte au créneau suite au référé publié par la Cour des comptes sur le financement des infrastructures. Dans ce document, la Cour pointe l’aggravation prévisible du déficit de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) à l’horizon 2019. Elle épingle notamment deux grands projets: le tunnel ferroviaire Lyon-Turin et le canal Seine-Nord.
Lissage sur toute la durée du chantier
« Par rapport à l’aggravation du déficit en crédits de paiement de l’AFITF, telle que la Cour l’a appréciée jusqu’en 2019 (4,7 Md€ tous projets confondus), seuls 160 M€ sont imputables à Seine-Nord Europe, soit 3,4 % », affirme de son côté l’association Seine-Nord Europe.
Le plan de financement de ce projet, évalué à 4,5 Md€ en 2013, prévoit une participation de l’État d’1 Md€, « dont doivent être déduites les dépenses déjà engagées entre 2004 et 2014 sur Seine-Nord Europe par l’AFITF, notamment en études, soit 120 M€ », détaille l’association. Il subsiste donc un « reste à payer » de 880 M€ qui « serait lissé sur toute la durée du chantier, soit de 2017 à 2023 », souligne Seine-Nord Europe, préférant insister sur le caractère « indispensable » du projet pour « le développement économique et logistique, la croissance des territoires et la création d’emplois ».