Vers une mise en régie du terminal à conteneurs du Verdon

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Détenteur de l’appel d’offres pour exploiter le futur terminal à conteneurs du Verdon, Europorte a en effet fait machine arrière au mois de juin en résiliant les deux conventions qui le liaient au GPMB comme à la SMPA (Société de manutention portuaire d’Aquitaine). Sollicité dans l’urgence, le gouvernement a nommé un médiateur, Jean-Yves Le Ven. Fin août, cependant, après deux mois de négociations entre les parties, aucun accord n’a pu être trouvé. Europorte maintient son désistement. Selon leur service communication, « les conditions de la mise en œuvre de la convention ne sont pas conformes à l’appel d’offres auquel nous avons répondu. La raison principale est qu’il est impossible d’obtenir le transfert de l’activité de Bassens au Verdon du fait de l’opposition locale ».

Un argument guère précis et surtout réfuté par la SMPA, filiale de Port Terminal Assets (Portea), qui a investi 10 M€ pour l’achat des grues et portiques et procédé à l’organisation du transfert et de la formation du personnel manutentionnaire. Selon son p.-d.g., Pascal Reyne, qui par ailleurs a assigné Europorte devant le tribunal de commerce, « la médiation a eu la vertu de montrer que les allégations d’Europorte étaient fausses. Tout l’argumentaire sur la non-viabilité du projet par trop de facilités accordées aux dockers, la non-disponibilité de la main-d’œuvre ou de l’outil opérationnel a été démonté. Ce qui prouve qu’Europorte, indépendamment de la SMPA, avait décidé de se retirer du projet ».

La SMPA reprendrait l’exploitation

Suite à l’échec de cette négociation, une solution alternative a été proposée par le gouvernement: une mise en régie de 18 mois qui permettrait, selon Alain Vidalies, « un démarrage de l’exploitation du terminal dans les prochains mois ». Dans cette hypothèse, le GPMB endosserait le rôle de coordinateur et confierait l’exploitation du Verdon à un autre opérateur, à savoir l’acteur impliqué depuis l’origine dans ce projet: la SMPA. Soumis au débat et au vote le 12 septembre, le conseil de surveillance du GMPB devra ainsi se prononcer.

La SMPA se dit « prête » à endosser la casquette d’exploitant sur la totalité du projet. « Cela impliquera, si le port le demande, de trouver un nouveau tractionnaire ferroviaire pour les navettes entre Bruges et le Verdon. C’est tout ce qui manque, et on a déjà des candidats. » De son côté, Europorte, pour qui la « mise en régie n’est pas une solution », se déclare « prêt à la contester devant une juridiction administrative ».

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