Les flux exports de céréales y demeurent ainsi faibles ces deux dernières années, malgré une hausse de 32 % pour la campagne 2015 à 22 718 t (contre 95 571 t pour la campagne 2013-2014), dont 15 114 t de blé tendre, 4 150 t de blé dur, 2 374 t d’orges et 1 080 t d’avoine. Mis en service en 2011, le silo actuel du port (33 000 t) sert en effet davantage au stockage de graines qu’au trafic export de céréales, qui reste pourtant une filière structurante pour bien des ports français. « À Sète, il faut reconnaître que les installations existantes tournent bien avec les importations de graines oléagineuses pour le compte de Saipol. Pourtant, grâce à notre tirant d’eau en eau profonde, nous pourrions accueillir des navires de plus de 30 000 t, capacité idéale pour desservir les marchés du Maghreb, explique Arnaud Rieutort, le directeur commercial de l’EPR Port de Sète. Mais nous subissons actuellement des arbitrages défavorables de la part des opérateurs céréaliers de notre principal hinterland situé dans la vallée du Rhône, qui préfèrent optimiser l’utilisation du silo des Tellines où ils sont partis prenantes. Toutefois, nous espérons que les travaux de modernisation du canal du Rhône à Sète permettront à terme d’améliorer la compétitivité de notre pré-acheminement grâce à une capacité d’emport qui passera de 1 500 t aujourd’hui à 2 500 t. » Cette situation éloigne aujourd’hui le port de son objectif de 150 000 t à 200 000 t de céréales à terme. Et la campagne 2016 « catastrophique » n’invite guère la direction de l’EPR à l’optimisme pour l’année prochaine.
Dossier
Une maigre campagne 2015
Article réservé aux abonnés